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Shawn Page
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Shawn Page
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MessageSujet: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeJeu 30 Déc - 18:29:07

Vingt heures. Il est plutôt bel homme. Il s’inspecte dans le miroir de sa salle de bain à peine éclairée et peaufine la mise en place du col du costume sombre qu’il porte sans cravate. Qu’il soit Bruno ou Antarès, il a décidé de laisser la cravate de côté. Trop sérieux. Trop apprêté. Il aimerait donner l’image d’un homme décontracté, ce qu’il n’est pas au naturel. Il étudie son discours tout en se dirigeant d’un pas flapi vers son salon. Au milieu d’une table, le Calice scintille sous un rai de lumière diffusé par un tungstène. La lumière est froide et brute. Il caresse l’objet de toutes les convoitises d’un geste gracieux, comme un amant effleurerait l’épaule de sa bien-aimée.

Un homme entre après avoir frappé trois légers coups sur la porte et placé son bracelet magnétique en face de l’hologramme en forme d’œil placé sur chaque issue en guise de serrure. Il regarde son maître qui se tient silencieux en face du Calice.

- Bonsoir commandeur.
- Bonsoir Yann,
finit par dire Antarès après quelques secondes de latence.

Yann attend les instructions. Il sait qu’il doit placer le Calice en lieu sûr or nul endroit à ce jour n’est plus sûr que le niveau -32 de la Station Samarkand de la Tour Antarès. L’homme saisit l’objet et l’apporte à Yann Kenston qui s’apprête à le tenir pour la première fois entre ses mains. Avant de le lâcher, l’homme dit :

- S’il arrive quelque chose au Calice, Yann, vous concevrez ma fureur et l’impossibilité que j’éprouverai à vous garder en vie malgré vos loyaux services et notre amitié de longue date.


Yann sourit de voir son maître appréhender une traitrise de sa part. Il n’a aucune envie d’être maître du monde. Il hoche la tête avec déférence. Il ne compte pas se mesurer à la rage d’Antarès en cédant le Calice à la Résistance ni même en le gardant pour lui. Il sait que sa position au sein de l'Opposition est critiquée mais, tant qu'il a la confiance d'Antarès, peu lui importe l'opinion des autres Opposants qui récriminent l’indulgence dont il fait régulièrement preuve. Le pouvoir confère déjà bien trop d’inconvénients et de paranoïa. Rester dans les bonnes grâces d'Antarès et le soutenir dans ses démarches, c’est tout ce qu’il se targue d’espérer. Yann croit en leur leader et pense que, derrière sa façade tyrannique, un être génial sommeille. C'est là le seul commandement auquel il obéit. Le potentiel qu'Antarès saura apporter au développement du monde.

Deux lycans entrent à leur tour. Chacun muni de son bracelet magnétique. Antarès ne les salut pas, il les regarde à peine. S’il tolère les lycans, c’est parce qu’il préfère les avoir dans son camp plutôt que contre lui. Pourtant, il méprise ces créatures plus que toute autre. Il cède le Calice à Yann et leur tourne aussitôt le dos pour terminer de se préparer. Les deux lycans ont été mandé par Antarès pour escorter Yann mais ils veilleront indéniablement à lui arracher la tête s’il comptait trahir l’Alpha. Ils sortent de la suite, parcourent quelques couloirs du secteur 1, vont à un ascenseur secret qui les mènent tout droit à Samarkand. Niveau -32. Là, six mages sont présents. Ils ont été déférés sur place afin de protéger l’accès au Calice placé dans un coffre en pierre. Tous attendent dans la crypte où Yann vient de placer le Calice. Le bras droit d’Antarès sort, laissant les six mages exaucer leurs sortilèges, puis il va les attendre à l’entrée de la crypte. Les uns après les autres, ils ont eu pour instruction d’effectuer un sortilège ou un maléfice différent pour renforcer la protection de l’objet sacré. A chaque fois qu’un des mages sort de la crypte satisfait de son enchantement, baguette en main, Yann les attend. Pour tout remerciement, il a reçu l’ordre de tuer chaque mage. Il s’effectue sans ciller puis récupère les baguettes après chaque meurtre. Aucun témoin. A la fin du génocide, entouré des deux lycans, il rapporte les baguettes à Antarès. Quand il sera seul, le Commandeur demandera à son Soumis d'effectuer un Prior Incantato pour connaître chacun des six sorts utilisés.

Antarès remercie les deux lycans pour leur fidélité et leur demande de raccompagner monsieur Kenston jusqu’à la fête. Il est 20h30.

Dans l’ascenseur, une dernière fois, Yann lève sa baguette. Aucun témoin, a dit le maître. Deux Avada Kedavra plus tard, saisis par l’effet de surprise, les deux lycans gisent sur le sol. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur le 12ème étage. Des agents de sécurité saluent Kenston, puis font disparaître les corps et laissent le Shaula rejoindre tranquillement sa Soumise et les autres invités réunis autour d’un cocktail dans la Ballroom Dancing. Les portes se referment.

Le Calice est protégé et seul Antarès connaît l’intégralité des sortilèges mis en place pour en défendre l’accès. Il a consommé son énième Soumis un peu avant de descendre pour donner son discours.

Puce Bullet Puce

BALLROOM DANCING VERSAILLES

Quinze minutes plus tard, levant son verre devant l’assemblée d’invités et vers les caméras internationales venues sur place pour filmer la réception et propager la propagande Antarienne, Antarès fait ses vœux aux populations des RUOs. On observe qu’il omet complètement de parler de la Résistance ou de la mise à prix des trois têtes les plus recherchées du monde. Il se contente de quelques références mais se refuse à les citer.

Tel est l’extrait de son discours :

« Terriens, Terriennes,

[...]

J’ai donc l’honneur de vous présenter la Tour Antarès. C’est le fruit d’une longue collaboration entre différents peuples, Ordinaires, sorciers, sylvains, êtres aquatiques et tant d’autres. Ici siègera le gouvernement des Royaumes Unis de l’Opposition.

Cette Tour symbolise le métissage parfait des connaissances et d’une cohabitation idéale entre tous nos peuples. C’est mon rêve. Guider l’ensemble des êtres de cette planète vers un avenir meilleur. Il y aura certaines concessions à faire mais les avancées sont grandes depuis le mois de juillet et l’harmonisation des RUOs se passe relativement bien. Certains diront que notre système est répressif et dictatorial, d’autres, plus avisés, comprendront qu’il faudra passer par des périodes de récession, de restructurations intenses et de sacrifice pour en arriver à une paix réelle et mondiale.

[...]

Le futur est proche. A quelques centaines de millions de personnes près, j’ai déjà réuni la majorité autour de ce but commun. Ne vous laissez pas attendrir par le sort de ceux qui empêchent une telle progression ou par d’obscures prophéties obsolètes. N’imaginez pas qu’il soit possible que le monde puisse être uni autrement que par l’intelligence des Hommes, des Vampires, des Gobelins, des Etres de l’Eau, des Centaures, des Lycans et des Sorciers tous réunis. Je vous guiderai envers et contre tout vers un futur, vers la paix et la cohérence.

Si vous m’accordez encore et toujours votre confiance, rien ne pourra arriver aux RUOs et citoyens du monde.

L’année qui s’annonce est prometteuse et pour vous démontrer mon souhait le plus sincère de continuer de voir les choses changer et évoluer vers un monde métissé et unifié, je vous annonce qu’à partir du 1er janvier 2013, plus personne ne devra craindre l’influence des RUOs. Tout le monde aura la possibilité de transplaner et de circuler librement d’un pays à l’autre sans craindre de représailles.

[...]

Chers peuples du monde et vous qui vivez cachés, vous n’avez pas besoin d’apprécier mes manières et ma politique pour avoir le droit de circuler dans le monde. La Terre est à tous et les lois sont aux créatures de Merlin, de Dieux, de l’univers et de la Nature.

Mes trois objectifs, vous les connaissez tous. Je ne les lâche pas et la récompense est toujours de mise, mais qui n’est pas une de ces trois personnes, n’a strictement rien à craindre de moi.

Je vous souhaite une très bonne soirée [...]

Mes meilleurs vœux et faites que le futur soit béni de notre lumière à tous. »


L’homme descendit et disparut presque aussi vite, sous les applaudissements généraux, ne laissant la chance à aucun journaliste de lui poser des questions au sujet de son discours. Quelques minutes plus tard, Bruno fit son apparition parmi les invités. Vêtu de son éternel manteau noir, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse 30°. Sans cravate. Comme Antarès.

Quelque part dans la salle de réception, Shawn souriait avec ironie.

« — Quelle bande de baltringues, maugréa-t-il en les regardant bêtement applaudir.
— Qu’est-ce qu’il se passe encore, Shawn ? lui demanda Fei en arrêtant de taper dans ses mains.
— Laisse-le donc, ma fille, c’est un emmerdeur né que j’ai mis au monde. Jamais content. Il pourrait baigner dans l’or, épouser la sorcière de la famille royale de Jérusalem et avoir tous les pouvoirs d’Antarès qu’il bouderait toujours. »

Veronica était en forme. Elle entraîna son mari vers la salle de restaurant où Shawn ne pourrait pas les rejoindre car il était invité dans la mezzanine d’Antarès en vertu de la qualité de sa mission qui prendrait fin incessamment sous peu. Ainsi que ses jours. Il avait simplement demandé à Fei de bien vouloir l’y accompagner. Manger à côté de ce ramassis de Shaulas ne lui disait rien.

« — Et ta petite Soumise ? Avait demandé Fei.

Shawn avait soudain étiré un très large sourire :

— Toi à ma gauche et Alix à ma droite, le repas risque d’être grandiose. Me confier Alix est peut-être la seule chose de bonne qu’il m'est arrivé depuis des semaines grâce à l'Opposition. »

Les invités commencèrent à se disperser et à rejoindre les différentes salles de restaurants mises à leur disposition selon le livret qui accompagnait leur invitation. Shawn continuait de broyer du noir mais le sourire sarcastique en sus. Fei s’inquiéta :

— Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce qu’il a dit de mal ? Il a plutôt l’air de vanter le progrès, le mélange et la paix.

Shawn se mit à rire :

— As-tu entendu le même discours que moi ? Il parle de paix mais jamais de liberté. Comment obtenir la paix selon lui ? En frappant, en terrorisant, en se rendant incontournable et indispensable. En le suivant aveuglément et cessant d’écouter ses détracteurs. La paix ? D’accord... mais au prix de ma liberté ? Ah ! Tu parles d’une bonne affaire de circuler librement !
A qui crois-tu qu’il s’adressait ? « Chers peuples du monde et vous qui vivez cachés ». Aux Résistants. En les laissant circuler librement, il s’assure que les Résistants vont prendre la confiance et commencer à accepter sa présence et son emprise sur le monde. Les attendrir, les empêcher de se battre. Il va coincer et identifier tous les Résistants voulant se rendre dans un RUOs... Il distribue une liberté factice qui ne vise qu’à resserrer le contrôle qu’il possède sur le monde. Bientôt, tu verras, nous porterons tous un collier ou un putain de bracelet, comme des chiens ! s’écria-t-il en levant son poignet ceint par le bracelet magnétique. Fei, tout ce qu’Antarès a dit ce soir, c’est qu’il est la seule solution pour un avenir meilleur... mais il n’a jamais garanti que nous serons libres. Mais moi, je n’aime pas n’avoir qu’une solution. »

Shawn tourna les talons et suivi des groupes qui marchaient en souriant vers les restaurants. Il aperçut Alix dans le tas. Il l’interpella :

« — Twain ! Raboule ! On va à table ! » s’égosilla-t-il tout sourire en direction de sa Soumise qui était la plus insoumise des créatures que Yahvé avait placé sur Terre. Et pour cette raison Shawn adorait Alix. En ayant accepté l’offre d’Antarès de la prendre comme Soumise après que Mustang les ai trahi, le Dschubba avait un peu l’impression de pouvoir sauver au moins une personne sur cette satanée Terre.




Dernière édition par Shawn Page le Ven 1 Avr - 21:06:57, édité 1 fois
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Sophia R. Keeblyn
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeVen 31 Déc - 15:10:05

BALLROOM DANCING VERSAILLES
Sophia fit comme les autres à la fin du discours d'Antarès, et applaudit à tout rompre, elle n'avait pas écouté un seul mot, et s'était réveillée de son sommeil éveillé quand les autres Opposants avait commencé à applaudir. Elle regarda autour d'elle en essayant de repérer son invité dans la masse de gens sans le trouver. A côté d'elle Sham et Andrew, son invité applaudissait aussi, ils étaient passé une demi-heure plus tôt la chercher pour transplaner ensuite tous les trois dans la Tour Antarès.
Quelqu'un tapota son épaule, elle se retourna pour voir Penzà Jinàn tout sourire s'approcher d'elle. Elle lança ses bras autour de son cou en se dressant sur la pointe des pieds et cachant son visage dans le creux du cou de son coéquipier. Il la serra contre elle et la repoussa gentiment en la tenant par les épaules et lui prit son visage entre ses énormes paluches pour contempler le bleu violacé qui s'étendait de sa pommette à sa mâchoire à cause d'un cognard qu'il avait très mal envoyé pendant la séance d'entraînement du matin même. Elle avait eu de la chance de pouvoir guérir parce que normalement, elle aurait du avoir les os cassés. Seulement les fractures se guérissaient, mais pas les bleus, alors elle devait en garder les marques.

-Hum, ça à l'air assez douloureux, commenta t-il en appuyant sur le bleu. Je t'ai pas loupé. Mais je trouve que tu l'as habilement caché avec ta tignasse, je dis ça en toute amitié.
-Je vais te donner un conseil en toute amitié,[/b] dit-elle avec un grand sourire,[b] si m'envoies encore une fois un cognard comme tu las fais ce matin, je te brise le nez.
-Compris, répondit-il avec un sourire assez mal assuré. Tu remarqueras quand même qu'on peut gagner un match si je leur envoies un cognard pareil !

Elle se dégagea de ses mains avec un sourire accroché aux lèvres et lui fit signe de la suivre d'un mouvement de la tête. Elle s'approcha de son soumetteur et d'Andrew tandis que les autres Opposants se dispersaient déjà pour aller remplir leurs estomacs et leur présenta Penzà après avoir rabattu la boucle de cheveux roux qu'elle avait travaillé pendant un quart d'heure pour qu'elle tombe parfaitement sur son bleu. Et regarda Penzà commencer à s’éloigner pour retrouver ses amis avant de se souvenir d’un truc important.

-Pèn ! Si tu croises Dolores, dis lui que je la cherche

Il acquiesça et disparut, non sans avoir fait un dernier signe avec un visage de chien battu pour s’excuser une nouvelle fois pour le bleu. Elle lui répondit avec un immense sourire et se retourna une nouvelle fois vers Sham et Andrew.

-Bon, on va manger maintenant ? demanda t-elle avec un grand regard inquisiteur et un petit sourire.

Elle réalisa alors qu’elle avait été nettement plus amicale avec Sham depuis quelques heures. Peut-être tout simplement parce qu’elle avait d’autres soucis en tête que de se remémorer de le détester chaque minutes. Le départ de sa cousine et sa famille l’avait ébranlé, mais pas au point d’être sympa avec celui qui lui avait retiré la dernière part de sa liberté quand même. La culpabilité qu’elle ressentait à son égard y était aussi pour quelque chose, sûrement.

Mais il n'y avait pas que ça, elle avait aussi quelque chose à lui demander par rapport à ses nouvelles conditions de soumission qui la déplaisaient, et mieux valait qu'il soit de bonne humeur pour peut-être accepter d'au moins envisager d'y réflechir. Elle avait déjà essayé une technique mais elle n'avait rien donné, alors autant abordé la discussion puisque c'était ce que lui avait reproché Sham, agir avant de penser à en parler avant. Le problème, c'est qu'elle en avait marre de raconter sa vie dans les moindres détails pour lui faire plaisir, elle avait déjà essayé de le gêner en inventant des histoires d'amours et des nuits torrides afin qu'il la prie de cesser de lui envoyer ses rapports sur ses activités, mais cela n'avait rien donné pour le moment. Elle avait inventé cette technique en s'imaginant qu'un jour elle rendrait un de ses rapports avec un regard qui dirait clairement "Bah quoi ? C'est vous qui m'avait demandé ça, non ?" mais elle n'en avait pas encore eu l'occasion et elle se lassait de s'inventer des histoires abracadabrantes sur ses prétendues journée.



Dernière édition par Sophia R. Keeblyn le Dim 2 Jan - 21:09:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeDim 2 Jan - 17:49:00

BALLROOM DANCING VERSAILLES

- Cool ! Il commençait à faire faim ! S’enthousiasma Alix en marchant dans le sens inverse des aiguilles des gens pour rejoindre Shawn et Fei. On lui marcha sur le pied, on ne prit pas la peine de s’excuser, alors elle grimaça et lança une petite insulte coquette, avant de finir en sautillant, à cloche pied.

- C’est pas possible tout ce monde, on dirait qu’ils ont jamais mangé de leur vie, marmonna-t-elle quand elle fut près d’eux. Elle était penchée et se frottait le pied à travers son escarpin acheté bonbon. La douleur en allée, elle attrapa le bras gauche de Fei et le bras droit de Shawn et les tira vers la sortie pour aller plus vite. Aller ! On se dépêche sinon on aura des places toutes pourries. Moi, je veux être assise à la table d’Antarès, j’ai un tas de trucs à lui demander ! A commencer par cette histoire de Shaula Amas et de Dchupaka. Je n’y comprends rien mais dans la nuit j’ai eu une super idée pour simplifier tout ça et je voudrais lui en faire part.


Spoiler:

Ce soir, Alix trouvait que son année finissait mieux qu’elle avait commencé. Elle était heureuse et n’avait pas besoin de faire semblant. L’arrivée en hélicoptère avait été géniale, puis le cadeau d’Antarès, même son discours auquel elle n’avait rien compris. Tout était fabuleux. Shawn lui avait présenté Fei et ses parents puis il avait laissé Alix aller dire bonsoir à ses amis Soumis.

Maintenant, c’était l’heure du repas et même si elle avait mal au pied à cause de l’idiot qui le lui avait broyé, 2013 sentait bon le bonheur !
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeLun 3 Jan - 1:22:58

- Milady, vous êtes ravissante.
" Vous mentez très mal mais merci. "

~† Léger sourire fatigué. Elle n'était pas ravissante, elle était épuisée. Les cernes sous ses yeux étaient gigantesques et elle n'arrivait même plus à les camoufler avec du maquillage. Entre les vertiges, les crampes en pleine nuit, son dos qui commençait à la faire souffrir, le bébé qui remuait de plus en plus et les cauchemars qui ne cessaient de grimper des niveaux en horreur... Elle n'était pas vraiment "ravissante" non.
Yann était venu l'accueillir dans le hall, resplendissant et très à l'aise dans son costume. Arrivée par poudre de cheminette, elle n'avait pas le droit au transplanage. Il l'avait saluée d'une simple révérence, évitant le baise-main. Elle s'était reculée pour laisser à son cousin la place d'arriver.
†~


" Yann, je vous présente Eneas Penn, mon cousin. †~
- Enchanté Monsieur.
- Enchanté également. Appelez-moi Yann.

~† Une poignée de main cordiale et les présentations étaient faites. Juste le temps qu'on leur enfile leurs bracelets magnétiques puis Yann s'excusa, il devait s'éclipser pour une importante affaire, mais il les retrouverait plus tard. Il était 19h45 et les deux cousins s'en allèrent bras-dessus bras-dessous sur le chemin qu'on leur indiqua, menant à la Ballroom Dancing, époustouflés par la beauté des lieux. †~

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BALLROOM DANCING VERSAILLES
~† Pour ne pas se faire remarquer, Charlotte fit comme tout le monde et applaudit d'une main à la fin du discours d'Antarès, l'autre tenant son verre de jus d'orange. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle n'aurait rien applaudi du tout et aurait hurlé à tous son histoire pour que tous sachent qu'on ne pouvait pas avoir confiance en cet homme. Et plus que quiconque ici, elle aurait eu toutes les raisons de ne pas applaudir. Encore une fois, si ça n'avait tenu qu'à elle, elle se serait saoûlée ce soir, parce que rien que mettre les pieds ici la dégoûtait. Mais on ne faisait pas toujours ce qu'on voulait dans la vie. Son ventre rond lui interdisait de boire de l'alcool. Quant à ses tendances à la rébellion, elles étaient étouffées par son Soumetteur lui-même. Elle ne voulait pas venir à cette soirée mais Yann le lui avait demandé. Presque ordonné. Parce qu'il avait fait beaucoup cet automne pour lui sauver les fesses et que de se montrer à cette soirée accompagné de sa Soumise obéissante ferait beaucoup de bien à son image dans l'Opposition. Elle n'avait eu d'autre choix que d'accepter.

A côté d'elle, Eneas la regardait sans trop savoir quoi faire. Il était neutre et ne savait pas s'il devait applaudir ou non. Au fond de son regard clair, elle voyait bien qu'il n'était pas d'accord ni dupe sur le discours qui venait d'être tenu mais, pour ne pas dénoter, il se contenta de deux ou trois clappements de main. Elle s'en voulait de l'amener ici, mais si ce n'était pas lui, c'était ses parents qui auraient servis de chaperons. Certes il aurait été très mal vu qu'un scandale éclate lors de cette grande soirée de fête et de réunion, mais elle n'en restait pas moins la femme de l'Amiral, la femme enceinte même, et son père avait un peu viré parano.
Elle avait fini par mettre au courant ses parents, de tout ou presque. De sa condition de Soumise, que c'était pour ça que Sacha était parti sans elle, qu'elle l'avait mis au courant pour la grossesse et qu'elle le voyait régulièrement. Son père avait d'abord été furieux, puis mortifié de découvrir la vérité, révulsé à l'idée que sa fille soit Soumise, et enfin un peu coupable pour les paroles crues qu'il avait pu avoir. Petit à petit, elle avait fini par lui faire accepter que Sacha n'était pas le méchant de l'histoire et qu'il serait présent quoiqu'il arrive. Sa mère s'était montrée beaucoup plus compréhensive et conciliante, néanmoins elle refusait que Charlotte aille seule à cette fête. Et, ne souhaitant pas mêler ses parents à toute cette histoire, elle avait finalement demandé à son cousin.
†~


- Milady ?

~† Sourire avenant. Ce soir, Yann jouait à domicile et cela se sentait. Son bras tendu l'invitait à venir parader avec lui, probablement très fier d'avoir à son bras l'épouse de l'ennemi public n°1 en ce lieu. La soirée allait être à vomir. Elle avait néanmoins un petit espoir, celui que peu de monde dans cette tour immense connaissait son identité... Lui répondant par un sourire tout à fait hypocrite et menteur, elle glissa son bras autour du sien, lançant à Eneas un regard d'appel au secours pour qu'il reste à ses côtés. Fidèle, il bondit pour la rejoindre, tandis que Yann les entraînait en souriant vers la Mezzanine Antarès, saluant d'un signe de tête chaque connaissance qu'ils rencontraient. Quant à Charlotte, son regard cherchait un visage connu, un sourire familier, rassurant et chaleureux... †~
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Jezabel Jackersson
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeLun 3 Jan - 21:03:33

LONDRES - HOLLYWICH

Ulysse (muni de tous ses doigts) était passé chercher Jay à la maison aux alentours de onze heures ou minuit. Elle était vide et sans âme depuis qu’Oma n’y habitait plus. Comme Jay d’ailleurs. La villa était immense et morte, on avait cessé d’y organiser des fêtes et de faire du tapage nocturne, et tout le voisinage faisait comme si rien d’inhabituel ne s’était passé à Hollywitch.

L’Opposante s’était assez calmée depuis la perte de l'enfant. Ca vous épaterez de savoir à quel point elle s’était calmée. Amorphe, sans goût pour rien, elle errait dans son salon, dans les pièces de la maison où il manquait le rire d’Elliot ou bien elle restait assise des heures sur la grande terrasse du premier étage à contempler l’horizon. Son vernis était écaillé, elle ne quittait plus ses pantoufle et un vieux jogging oublié par Elliot qui commençait à sentir le Jezabel pas frais tandis que l’odeur d’Elliot y devenait de plus en plus ténue, ses cheveux ressemblaient à de la paille sèche, son rimmel coulait... elle n’avait pas mis les pieds dans sa salle de bain depuis une semaine! sept jours!! (un record et beaucoup d’économies!)

Quand Ulysse était arrivé, il portait déjà son costume. Jay le regarda à peine. Elle, elle n’était pas prête. Elle avait même oublié le jour qu’on était. Assise dans un rockin’chair, elle regardait les dernières lueurs des habitations qui clairsemaient la colline d’Hollywitch comme des centaines de paillettes. Elle avait froid, elle ne s’était pas couverte mais elle n’avait même pas la force d’aller jusqu’à sa garde robe pour prendre un gilet. Elle se balançait mécaniquement, sans vraiment être sûre qu’elle était en train de penser à quelque chose.

- Tu n’es pas prête ?

Elle lui avait adressé un regard hagard et un demi-sourire.

- Prête pour quoi?

- Jezabel ! Tu es invitée au premier de l’an de l’Opposition ! Ton frère et ton père ne vont pas tarder à arriver. Heureusement que je suis arrivé en avance... aller, viens par là... Tu ne peux pas continuer comme ça.

Il était gentil cet homme. Il l’avait prise dans ses bras et l’avait amené jusqu’à sa chambre. Elle s’était laissé faire bien qu’aller à cette soirée ne lui disait rien du tout. A tout les coups Elliot serait programmé et elle ne pourrait pas survivre à une seule chanson de lui ce soir.
Ulysse lui avait choisi ses vêtements, il l’avait emmené dans son bain, il l’avait coiffé et maquillé. Il avait trouvé les bonnes chaussures qui allaient avec la tenue et le bon jour de la semaine. Devant tant de gentillesse et de motivation, Jay fini par sortir de sa létargie et par y mettre un peu du sien.

- Tu veux bien être mon cavalier, Ulysse? demanda-t-elle d’une voix de petite fille sans laisser poindre la tristesse que la boule dans sa gorge commençait à rendre palpable.
- Bien sûr que je vais être ton cavalier.

La porte avait sonné et Adam et Chris étaient là. Ils embrassèrent Jay et s’inquiétèrent un peu. Elle les avait vu à huit mois, avant qu’Antarès reprenne l’enfant, et ils savaient qu’elle s’en remettait difficilement. Personne n’avait vraiment compris ce qui s’était passé. Jay non plus d’ailleurs, avec le recul, elle se demanda comment elle avait fait pour tout gacher une fois encore.

HALL puis BALLROOM DANCING VERSAILLES

Ils avaient pris la poudre de cheminette pour arriver directement dans le Hall. Ils se dirent bonne année à l'heure anglaise juste avant de partir. Après avoir laissé les manteaux aux vestiaires et échangé leur carte d’identité et invitations contre des bracelets magnétiques, ils se firent donner des baluchons de cookies. Il paraissait qu’ils avaient des pouvoirs. Jay en garda trois, en donna deux à son frère et deux à son père puis elle laissa la fin de la boîte à Ulysse. Il en aurait plus besoin qu’elle. Ils mirent les boîtes au vestiaire avec les manteaux. Elle croqua dans le premier pendant le discours d’Antarès, au début elle pensait que ca l'aiderait peut-être à comprendre de quoi il parlait. Elle ne se rendit pas compte tout de suite que le cookie avait la vertu de lui faire voir les choses du bon côté et de lui donner de l'énergie. Elle le comprit petit à petit, quand elle se mit à sourire, à avoir le coeur léger et à trouver qu'Antarès était charmant. Elle redevenait la Jezabel Jackersson insolente et insupportable que tout le monde connaissait, avec un immense sourire en plus et une vision positive de la vie:

- Aaaah ! J’ai la super forme ! J’ai une de ces niac ! Bon, on fait quoi ? On va manger ou on visite ? J’ai bien envie de visiter ! Ca se trouve je pourrai trouver un logement par ici... parait qu’il y en a pour toutes les bourses. Comme je suis un peu endettée depuis qu’Elliot m’a largué, je devrais peut-être faire une demande. Ca serait bien un petit 2 pièces rien qu’à moi. Tu viendras Ulysse ?
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeLun 3 Jan - 23:04:07

BALLROOM DANCING VERSAILLES

Christopher et Adam s’échangèrent un regard désorienté. Est-ce que cette Jezabel enflammée et au bord de la folie valait mieux que celle qui tenait à peine debout et n’avait envie de rien ?
Comme moi, j’imagine qu’ils préféraient ses épuisantes piailleries plutôt que son air taciturne. Je n’arrivais cependant pas à m’ôter de l’esprit que la chute risquait de faire très mal. Endormir la douleur ne guérissait pas la douleur. Je décidai de rentrer dans son jeu plutôt que de m’astiquer les neurones en espérant trouver un peu de bon sens dans toute cette comédie. Elle n’avait pas besoin de nos regards inquiets ni de notre pitié. Nous devions la soutenir jusqu’à ce qu’un jour elle nous raconte enfin ce qui leur était arrivé à elle et à son bébé.

Je ne pourrai jamais oublier la vision abominable de cette femme recroquevillée dans une mare de sang au milieu de sa salle de bain. Je ne connaissais pas l’endroit où on soignait habituellement les sorciers et je l’avais emmené à l’hôpital le plus proche. Les médecins m’ont demandé comment elle avait fait pour perdre un bébé alors qu’elle était presque à terme et ceci sans accoucher. Ses trompes étaient détruites. Je fus incapable de leur répondre. Je me suis contenté de leur expliquer le contexte. Ils n’ont rien pu faire de mieux. Dès son réveil, Jezabel me demandait de la raccompagner chez elle. Nous n’avions plus reparlé de cet épisode. Je passais la voir dès que je pouvais.

Elliot refusait de me donner plus d’explication et comme j’étais plus un ami qui écoute et évite de juger, je pris sur moi de ne poser aucune question. Il prenait des nouvelles de Jezabel à travers moi. Je lui donnais les moins alarmantes.

Je comptais sur cette soirée pour qu’ils tentent de se réconcilier. A défaut d’être amant pouvait-on être amis ? Je n’en étais pas sûr. Je partageais le truisme selon lequel l’amitié entre homme et femme hétérosexuels était impossible. L’idée derrière la tête finissait toujours par nourrir l’imaginaire, on espérait toujours quelque chose de l’autre, et quand ce n’était pas le cas, l’amitié prenait un tour beaucoup plus distant. Moins intime. Moi-même, j’étais complètement incapable d’avoir un ami masculin sans l’envisager, sans évaluer son potentiel amoureux.

Nous suivîmes Jezabel. Je glissai mon bras autour de son bras puisque je m’étais engagé à être son cavalier, je devais aussi m’engager à la guider afin qu’elle passe une bonne soirée. J’appréhendais cependant l’heure du repas. La balade me parut une bonne idée. Nous laissâmes tout le gratin des invités rejoindre la salle de restaurant Vianey vers le sud du majestueux bâtiment. Je contournai avec habileté la rangée de photographes et de journalistes aux aguets et prêts à appuyer sur leur déclencheur dès qu’un people ou une situation pouvait combler le vide de leur pellicule.

Adam se plaça à ma gauche et Christopher à la droite de Jezabel. Le frère souriait. Il avait finalement choisi de dédramatiser la situation en s’amusant de l’effet du cookie. Il me demanda comment j’étais devenu le Soumis de Jezabel. Je lui racontai pendant que nous nous dirigions vers un couloir qui menait à la Promenade Goya. Ca le fit rire. Quand je lui fis remarquer que moi je ne trouvais pas ça tellement drôle, il s’excusa... en riant toujours. Il trouvait que sa sœur était plus maligne qu’il avait imaginé. Christopher avait l’air plus soucieux et il ne dit pas un mot de toute la balade.

PROMENADE GOYA

■ Jezabel, c’est ta soirée, lui dis-je quand nous arrivâmes aux portes de la magnifique promenade. Je fus un instant distrait par les sculptures gréco-romaines. Tu as trois messieurs, juste pour toi, ce soir.
■ Et nous te sommes entièrement dévoués, renchérit Adam de sa voix grave.
■ Dis-nous ce que tu veux et nous t’obéirons. Tu es la princesse du jour de l'an.
■ Oh-oh... Mauvais idée, contra Adam. Elle va devenir insupportable...

Christopher s'était arrêté et nous regardait d'un air renfrogné. Nos jeux ne l'amusait pas. Je le sentais frémissant. Quelque chose me disait que ce n'était pas Jezabel mais son père que je devais avoir à l'œil ce soir. La détresse et l'amour d'un père protecteur pouvait mener aux actes les plus insensés.
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeMar 4 Jan - 21:19:36

WORMSHILL, ENGLAND (19h45)

" - Sennaaa ! cria Keenan en déboulant des escaliers comme un grand malade. Tu sais faire les nœuds papillons ?
Elle soupira en rajustant sa robe noire en face du miroir, elle se trouvait absolument superbe. Elle s'était prit toute la journée rien que pour elle pour s'offrir une demi-journée pour s'offrir une nouvelle robe rien que pour l'occasion. Elle avait une raison de dépenser de l'argent, alors elle n'allait quand même pas s'en priver maintenant qu'elle avait une occasion valable pour prendre soin d'elle-même. Une demi-journée loin de ses deux colocataires infernaux, le rêve ! Depuis que sa dernière avait décidé de passer Noël et le Nouvel An dans sa famille au Japon, le taux de testostérone était inconcevable dans le petit cottage.
" - Non, maugréa t-elle, je sais pas.
C'était faux. Elle savait parfaitement le faire, mais Leiko lui avait demandé la même chose quelques minutes plus tôt alors qu'elle était en train de se maquiller et elle l'avait envoyé bouler en disant qu'elle ne s'y connaissait absolument pas en costume masculin pour qu'il la laisse se préparer tranquillement. Et au final, il avait décidé d'y aller sans cravate, tout comme Senna espérait qu'allait le faire Keenan avec son nœud pap'. Comme prévu, il rouspéta et envoya le petit ruban noir sur une pile de couverture qui traînait dans un siège depuis au moins deux semaines avant de remonter l'escalier quatre à quatre.
Jetant un dernier regard satisfait à son reflet, elle pinça les lèvres et se pencha pour lisser les quelques plis qui n'allait pas sur la jupe de sa robe. La sonnette retentit et Senna alla ouvrir la porte sur un John élégant et qui, lui, avait réussi à nouer correctement sa cravate sans l'aide de personne. Elle s'effaca pour le laisser entrer et referma la porte en affichant un sourire ravi.
" - Bonsoir Senny, tu es sublime. Est ce que tu as eu des nouvelles de ta fille et de Sam ? demanda t-il après une petite pause.
Senna soupira, elle aurait préféré qu'il n'aborde pas la question.
" - Rien, silence radio. C'est pourquoi Sam est toujours quatrième sur la liste des gens que je tuerais volontiers si je le croisais.

" - Ah ouais ? ricanna t-il. Et qui sont les trois premiers ?
" - L'Amiral de la Résistance et les deux Iccams, répondit-elle avec un regard entendu. Keenan ! Lowis ! En bas immédiatement ! On y va !
Ils dévalèrent les escaliers bruyamment et se chamaillèrent pour passer en premier dans la cheminée étroite de leur salon, manquant de faire tomber le pot de poudre des mains de Senna qui leur lança un regard qui les calma sur-le-champ. Keenan passa en premier suivit de Leiko, Senna et enfin John qui se matérialisa à la suite de la jeune femme en s'époussetant. Ils échangèrent leurs pièces d'identité contre des bracelets magnétique sous l'œil inquiet mais menaçant des hôtes d'accueil et surtout respectueux envers John.


BALLROOM DANCING VERSAILLES

" - Mes trois objectifs, vous les connaissez tous. Je ne les lâche pas et la récompense est toujours de mise, mais qui n’est pas une de ces trois personnes, n’a strictement rien à craindre de moi. Je vous souhaite une très bonne soirée. Mes meilleurs vœux et faites que le futur soit béni de notre lumière à tous. »


Senna applaudit avec force, John se contenta de taper rapidement dans ses mains avant de les glisser dans ses poches, l'air décontracté. Keenan et Leiko, fidèles à eux même lui firent carrément une standing-ovation, bruyante et attirèrent ainsi plus d'un regard courroucé sur eux. Heureusement pour ceux qui semblaient vouloir se plaindre, leur instinct de survie les avaient suffisamment éloigné pour que les deux gais-lurons ne le remarquent pas. Les gens commencèrent à se disperser et Keenan et Lowis, toujours hilares, ils se jetèrent sur John et Senna pour se plaindre d'avoir faim.
" - On va manger ? demanda Keenan. Dites ... on va manger ?
" - Moi je vous laisse, il faut que je rejoigne la mezzanine d'Antarès, intervint John.
" - Chouette ! On y va ?
Keenan sourit ouvertement, et Senna aurait jurer voir une lueur affamée dans les yeux du jeune homme.
" - Tout seul, Keenan. Nous on va avec le commun des mortels ! rétorqua Senna en posant une main sur sa hanche. Quant à toi, John, vas-y.
" - Désolé de ne pas manger avec vous, je vous retrouve tout à l'heure, soyez sage, n'oublier pas qu'on vous surveille et "qu'aucun débordement ne sera toleré" pour nous. Compris vous deux ? Je vais essayer de parler à Antarès.
" - C'est ça, court ! Va essayer de parler de notre cause à Antarès ! Il t'écoutera pas de toute façon ! Et je sais que tu n'es entré dans l'Opposition que pour ça, ça ne veux quand même pas dire qu'il va t'écouter pour autant. Sur ce, bon appaetit !
Elle se retourna pour se diriger vers le restaurant qu'ils avaient choisi avant de partir.
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeVen 7 Jan - 20:36:54

BALLROOM DANCING VERSAILLES


Et les yeux d'Andrew se dessillèrent.
Je crois que jusqu'à présent, il s'était coupé de la réalité, cloîtré comme il l'était dans sa prison de douleur. Son univers quotidien se résumait à la perte de Rachel et, s'il avait réappris à vivre en prenant part, peu à peu, à la vie de sa fille, il était demeuré sourd et aveugle à ce qui se déroulait hors de notre domicile à Glasgow. Son meilleur ami était Maxwell, l'elfe de maison.
C'était pourtant lui qui, quelques jours plus tôt, m'avait poussé à l'inviter à cette soirée du réveillon, preuve qu'il était peut-être enfin prêt à mettre le cœur dehors. Comme réintroduction à la normalité, on aurait difficilement pu faire plus violent que le discours d'Antarès acclamé par nous autres, partisans. A l'évidence, mon colocataire prenait tout juste conscience de ce qu'il m'avait demandé. Il savait mon entrée dans l'Opposition, ce dont il 'avait pas fait grand cas; il savait mon statut de Soumetteur, qui ne l'avait pas mieux troublé. L'heure avait sonné pour lui mettre une réalité sur les mots. Que ressentait-on, quand, soudain, le monde devenait palpable et oppressant? Je n'en avais aucune idée mais Andrew aurait pu en illustrer les symptômes physiques pour un dictionnaire médical et psychique. Teint pâle, lèvres livides, gorge crispée et regard hagard.

Sophia le sortit de sa transe par une question salutaire et il sembla la voir pour la première fois depuis que je la lui avais présentée, à peine une heure plus tôt, quand nous étions venus la chercher afin de transplaner sur le continent américain. Je ne pouvais plus lui accorder la moindre confiance ou la moindre liberté et, bien que j'ai d'autres sombrals à fouetter, je m'étais astreint à une surveillance rapprochée. Comment vivait-elle cela, je l'ignorais. Faux, j'avais ma petite idée sur la question, au vu de ses rapports. J'avais néanmoins évité tout rapport personnel depuis ce jour de décembre.

Elle me surprit par sa bonne humeur et, soit parce que l'année touchait à sa fin, soit parce qu'en définitive, je n'étais pas un si mauvais bougre, je m'accordais à son état d'esprit. Le temps d'une soirée, nous pouvions bien mettre nos différents et nos différences de côté. J'acquiesçais donc à sa demande, voyant là un moyen comme un autre de distraire Andrew de son choc de conscience. Il triturait son bracelet comme un prisonnier ses fers et affichait un air perdu et malheureux. Je ne l'avais pas porté dans mon cœur mais la perte de la femme que nous avions tout deux aimée et l’éducation de leur fille avaient fini par nous rapprocher.

Je ne trouvais pas meilleur moyen de l'extraire à son étrange humeur que de lui donner un des fameux cookies. Comme à un gosse. Ce qui ne fut pas exactement d'un grand secours. Il nous fallut très peu de temps pour découvrir qu'il était tout simplement devenu une sangsue, quand il se mit en tête de me sucer la jugulaire. Il me fallut toute l'aide ma Soumise pour lui faire entendre raison, avant que nous continuions notre route.


RESTAURANT VIANEY



Nous passâmes le temps du trajet à discuter, elle et moi, dans la vaine tentative de distraire notre comparse de sa soif de sang. J'avais, pour ma part, été plutôt convaincu par certains passages du discours et je sentais au fond de moi, dans la partie que j’associais désormais à Alice, que la petite fille était au diapason de mes pensées. Ou moi au sien. Même avec le temps, je peinais encore à différencier nos points de vue. Je me gardais de faire partager mon avis à Sophia. Je ne connaissais que trop bien son opinion sur Antarès et ses sbires; Sur moi. Là où elle me rejoindrait certainement, c'était sur le gaspillage évident que cette soirée constituait. Tout ce faste inutile... Montrer sa puissance par un étalage de richesse ne m'avait jamais paru être un signe d'intelligence, d’autant plus quand ce même argent aurait pu être mis à meilleur profit. Je m'avouais un peu déçu. On aurait dit la tentative de séduction d'un politicien en campagne plutôt que la réception d'un homme ayant remporté la première bataille.

Mon scepticisme ne m'empêchait pas d'être impressionné par le déploiement et la variété de ce qui nous était proposé. Il le teintait juste d'un peu d'aigreur.

De là où nous nous trouvions, ça n'était qu'une foule de visages et de dos à perdre de vue. Toute ethnie, toute nationalité confondues. L’acoustique n'était pas mauvaise, auquel cas le brouhaha ambiant aurait eu tôt fait de virer à la cacophonie. L'épreuve qui nous attendait titilla la corde du découragement. Atteindre l'un des buffets me paraissait digne de concourir pour le titre de onzième travail d'Hercule.


- Hum... Certes.

Un gentleman n'envoyait pas une dame en éclaireur. Pas plus qu'il ne suggérait de reléguer au placard les affres de son estomac. Dommage.
J'attrapais Sophia par le bras (hors de question de la laisser naviguer en solitaire dans la salle, qui savait ce qu'elle aurait encore été capable de m'inventer?) et l'entraînait avec volonté vers le buffet le plus proche. De vue, c'était la gastronomie japonaise qui était à l'honneur. Des sushis. Youpi. Le regard fixé sur mon objectif, je bousculai au passage quelques invités dont très peu osaient rechigné. L'ambiance était de toute façon au coup de coude impromptu.
Le buffet m'apparu comme une bouée de sauvetage. Ou une île en pleine mer.
Souci au pays du sushi: nous avions perdu Andrew dans la mêlée. Andrew et sa bloodlust.
Malheur.
J'en informai Sophia et concluais, avec un espoir qui sonnait très faux:


- C'est peut-être un cookie à effet express. Il est redevenu inoffensif et très humain.

No panic. J'avais la situation bien en main.
Quelqu’un était tenté par un don du sang improvisé?
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeLun 10 Jan - 13:25:43

APPARTEMENT DES JARDINS STACADINE

— Elle ne veut pas venir. Elle se sent mal, m'expliqua Raphaël.

Nina était en robe de chambre dans la chambre de son frère dans laquelle elle passait plus de temps que dans la sienne. Les jumeaux me cachaient quelque chose depuis quelques semaines mais cela n'avait pas l'air d'être très grave car je savais depuis peu faire la différence entre leurs gros mensonges et les moindres. Ils étaient à des âges où leur indépendance était importante or leur statut de Soumis réduisait ce besoin en contraintes que je n'aurais pas su moi-même accepter. J'appelais les mensonges de moindre importance, ceux liés à leur jeunesse et leur besoin de liberté. Les cachoteries. Juste avant que Raphaël ne referme la porte de sa chambre sur sa sœur, je vis un pan de tafta scintillant déchoir de sous sa robe de chambre. J'en souris. Il devait la couvrir pour qu'elle reçoive ou aille rejoindre un amoureux. Cela aurait expliqué les nombreuses cachoteries de ces derniers mois. Je préférais croire que ce petit mensonge était organisé pour donner un alibi à des batifolages pubères. Cela affaiblissait mes suspicions dégradantes quant à la trop grande profondeur de leur relation gémellaire. J'aurais aimé que Raphaël aussi s'intéresse ouvertement aux jeunes femmes de son âge ainsi mes doutes auraient été entièrement éradiqués.

Nous n'eûmes qu'à prendre le petit shuttle jusqu'à la sortie Hall B pour rejoindre la fête. Dès la fin de la construction de la Tour, Antarès m'avait fait savoir qu'il m'y avait réservé un appartement dans les Jardins de Stacadine. Je délaissais la majorité du temps cet appartement aux jumeaux, préférant leur octroyer intimité et liberté et ainsi préserver l'intimité de mon logement newyorkais. J'habitais à deux pas de la Tour. Nous arrivâmes un peu avant le discours que j'applaudis sans réserve. Raphaël fit bonne figure en se joignant à moi mais je savais qu'il n'en pensait pas moins. Nous fîmes disparaitre les boites de cookies pour ne pas être encombrés et nous orientâmes vers la salle de restaurant Vianey en discutant de la maladie de Nina. Je voulais le tester :

— Penses-tu que je devrais l'ausculter en rentrant ?

Très tranquillement, il me répondit en regardant devant lui. Il faisait un effort pour rester impassible et serein mais il ne me trompait pas :

— Je crois simplement qu'elle n'avait pas envie de voir du monde... quand nous rentrerons j'irai dormir dans sa chambre pour lui ficher la paix. Vous pourrez l'ausculter demain matin si elle ne va pas mieux.


MEZZANINE ANTARES

Alors que nous atteignîmes la Mezzanine d'Antarès, je reconnus Yann et un peu plus loin sa Soumise. J'allai les accueillir en m'approchant :

— Bonsoir, Yann. Bonsoir, madame.

Je me penchais poliment pour les saluer. Raphaël me copia, ayant pris l'habitude depuis six mois d'imiter mes coutumes asiatiques qu'il appréciait. Je conservais une distance neutre avec Charlotte. Elle ne savait pas encore qui j'étais. Au jour d'aujourd'hui, elle devait connaître mon nom, en tant que le médicomage qui suivrait bientôt sa grossesse, mais elle n'avait jamais pu mettre un visage dessus.

— Je m'appelle Kelly Macbeth et voici Raphaël Vegas.

Je n'aimais pas suivre le prénom de Raphaël par « mon soumis » lors de présentations. Pour les observateurs, sa présence silencieuse, sa mine par trop digne et revêche, ainsi que la gourmette en argent qui venait s'additionner au bracelet magnétique de la soirée, étaient à elles seules un enseignement sur sa condition de Soumis. Yann précisa ma qualité de médicomage et ma position au sein de l'Opposition. Je ne renchéris pas. Il me présenta Charlotte à son tour.

— J'espère que vous passerez une bonne soirée. Revoyons plus tard, Yann. J'ai à vous parler d'un transfert important de potions entre l'Angleterre et les Etats-Unis.
Madame...
finis-je en me penchant de nouveau avec politesse avant de me retirer à une table voisine de la leur. Je ne lui souris pas. Cette rencontre était une première approche qui visait à ce qu'elle pût mettre un visage sur la personne qui s'occuperait prochainement d'elle et des visites de son mari. De plus, je n'avais plus rien à faire ici. Contrairement à Yann, je n'étais pas un homme qui appréciait ou se sentait à l'aise dans les discussions surfaites de telles soirées.
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MessageSujet: Re: Bonne Année   Bonne Année Icon_minitimeMar 11 Jan - 12:09:55

HAZGAARD
minuit et des poussières, heure locale

- Bonne année, Toni Scheffer.

Mes vœux échouèrent sur ses lèvres.

- I love you. Always have. Always will.

Je nous avais volontairement perdus dans tout ce que Hazgaard pouvait offrir de recoins oubliés et déserts, et nous fêtions l'arrivée de 2013 à notre façon, passablement déshabillée et impudique. Les feux magiques que quelques coups de baguette avaient suffi à faire apparaître faisait danser notre ombre sur les murs et le sol de l’École du Grand Nord. Étrange théâtre d'ombres chinoises au fin fond de la péninsule scandinave, dans l'atmosphère rendue moite et essoufflée par nos ébats.
Je n'étais pas pressé de quitter notre petite salle aux murs de glace et à la lumière bleutée. Je laissais l'année basculer d'un chiffre à un autre. Je me souvenais de notre premier réveillon, il y avait trois ans de cela. Sa robe comme une corolle dans les eaux du Nil, avec ses parents au loin. Le premier "je t'aime". La plage, le sable. La première nuit elle contre moi. Je me souvenais du deuxième réveillon, à l'Icy Frog, au milieu du clan O'Brian. Sa robe comme un tourbillon infatigable qui s'éteignit au sol de notre grenier quand mes doigts en défirent les attaches. Je me souvenais du troisième, à Londres, en compagnie d'Alexandre et quelques autres amis. Elle semblait s'illuminer à chaque fois que je la touchais. Et le regard d'Alex en devenait chaque fois plus sombre.
Je me souviendrais de ce réveillon. Ici, au milieu de mes cousins du grand Nord. Où le regard qu'elle lança à Adelheïd, ma partenaire d'une danse, valait bien tous les poings que j'aurais lancé dans le visage souriant de J.S. un soir de Noël. Et où tout le reste.





THERMES AQUAZEN
vingt-et-une heures

- Toni?
- Hum?
- On devrait y aller.
- Hum...


Jusqu'au dernier moment (qui était d'ailleurs un peu derrière nous), j'avais voulu croire que nous opterions pour le boycott. Mais, affalés là, entourés des O'Brian, Svensson et autres Eliasson, je sentais une pression m'écraser les entrailles. C'était irrationnel. L'invitation était tombée alors que nous étions en Norvège, pour célébrer les fêtes de fin d'année en famille. Pour oublier un peu et prendre des vacances. Le mot, court et impersonnel, nous conviait à passer le réveillon aux Etats-Unis en compagnie de tous les fanatiques d'Antarès. Belle façon d'augurer la nouvelle année. Nous n'en avions parlé qu'à demi-mots, et encore, dans les dix minutes qui avaient suivi la réception du message. Ce que j'avais vaillamment tenté d'oublier refaisait surface. Et l'image de Bruno me poignait les nerfs. J'en devenais persuadé qu'il trouverait un moyen de nous punir si nous manquions le rendez-vous. En tant que Shaula et petit protégé du bras droit d'Antarès (sic), je me devais d'y être. Et Toni avec moi.

Nous nous étions alors esquivés. Plus personne ne s'étonnait vraiment de nos brusques élans d'exil. Ma réputation de solitaire ascendant silencieux nous y aidait un peu.
C'était une bonne chose parce que je ne me voyais pas vraiment expliquer à mes parents où nous nous rendions. De tous les O'Brian, seuls James et Jupiter étaient au courant de la situation. Un peu.

Résumé des évènements. Esquive rapide. Remise à neuf de nos tenues et de notre look général. Dernier regard indécis puis convaincu. Poudre de cheminette.
Et Thermes Aquazen.
20h45 et le discours nous étaient passés sous le nez, ce qui était une manœuvre tout à fait volontaire. Tout comme notre non-présence dans la mezzanine Antarès. Rien que pour en tirer un futile sentiment de liberté. Il avait lié notre destin au sien mais je refusais qu'il nous considère comme sa chose. J'avais obéi à la moindre de ses demandes, exécuté chacune des missions dont il m'avait chargé. En contre-partie, je m'octroyais, je nous octroyais une part d'indépendance. Je deviendrais fou autrement.
Les autres invités n'avaient pas eu le temps de rejoindre le secteur 3, de sorte qu'on pouvait encore sombrer dans l'illusion d'être seuls au monde, hors contexte.

J'aimai beaucoup le sourire de Toni à ce moment précis. J'anticipais presque sa question. Je la connaissais trop bien.

- Cap'?
- Cap'.


Ou l'art de bousiller deux cents gallions de fringue dans les salles thermales d'un building américain. Très très appréciable.
L'eau avait toujours été notre élément.
Au fond de ma poche, le caillou semblait pulser d'une vie propre.
En l'espace de deux secondes, le rire quitta mes lèvres et mes yeux. Sensible à mon changement d'humeur, Toni me dévisagea.

- I've tricked. I've lied. I've killed.

Introduction.

- Do you want me forever?

Ma voix tressaillit un peu trop fort.
Je repris.

- Toni... Je veux me marier avec toi.

Je sais qu'elle avait dit "plus tard". "Après".
Une étincelle se ralluma dans mes yeux. Je ne voulais pas du pathétique ou du pitoyable. Je voulais du moi, je voulais du elle. Je voulais du nous.

- Alors? Cap' ou pas cap'?
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