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 Palette de couleurs [Ezio]

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Tybalt Hungen
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MessageSujet: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeDim 9 Juin - 15:05:51

Loft de Tybalt Hungen



Des touches de couleur. Des impressions. Des sentiments. Des harmonies colorées. Des sensations. C'est ce que mes toiles me renvoyaient au visage, mais perfectionniste dans l'âme, je sentais que je les avais ratées.
Il n'y avait pas ce ressenti quand je savais que j'avais réussi à démontrer ce que je voulais. La dernière toile en date était immonde de part son sujet et de par mes sentiments quand je l'avais peinte. Donnant un dernier coup de pinceau sur cette dernière, je m'en éloignais fortement mécontent.
Je voyais ce qui n'était pas parfait et je détestais cela. Tandis que je me passais la main dans mes cheveux courts, je repensais à ce que ressentait ma mère quand elle peignait elle aussi.

Petit, je la regardais faire. Ma sœur et moi étions ses sujets préférés. Elle aimait nous peindre quand nous jouions dehors et je ne m'en lassais jamais. Je savais une chose, je voulais faire comme elle plus tard. Mais mon géniteur, personnalité haut placée n'était pas de cet avis. Et la seule chose qu'il trouva à faire, ce fut de me mettre dans cette école bourgeoise où je ne pus que m'assagir et oublier mes désirs premiers.
Peindre c'était ce que je voulais le plus au monde. Et mon père, m'en avait empêché. Furieux de repenser à ces souvenirs plus que dérangeants je donnais un coup de pinceau rageusement sur ma toile, ce qui eut pour effet de me la faire détester encore plus.
Où était passé ma passion première ? Pourquoi n'arrivais-je plus à peindre avec cette émotivité qui me caractérisait tant ? Le jeune peintre que j'étais, n'était plus. Je me laissais tomber sur le fauteuil en face de ma toile gigantesque, qui me dégoûtait. La contempler me mettait de mauvaise humeur. Du moins plus que je ne le fus déjà.

Je restais là, inerte à contempler mes espoirs déchus.

Une sonnerie retentit. Deux coups du moins. C'était Elle, c'était Maddie Burnes. Ma modèle. Lentement je relevais mon corps lourdeau pour aller lui ouvrir. Face à elle, je perdais tout mes repères. Elle était belle, sculpturale et son charme était évident. Quand elle me souriait, je me mordais les lèvres, conscient que notre histoire ne serait qu'un vaste échec. Une laborieuse tromperie.


- Je te dérange Tyb' ? Ou tu es occupé ? Sinon, je repasse.

- NON ! Je veux dire, non, tu peux entrer. Lentement je la laisse passer dans mon Atelier où elle émet un sifflement teinté d'une admiration non feinte. Pour ma part, je me hâte pour occulter ma toile. Symbole de ma nullité. Je baisse la tête, résigné à endosser ses critiques qui ne tarderaient pas à fuser ...

- Mais ? Pourquoi ? Encore une superbe toile pour laquelle tu n'es pas fier ! T'abuses ! Et si je me mettais nue ? Tu me peindrais ?

...

Nue ? Même si elle était ma modèle, je ne lui avais jamais demandé de se dénuder. J'étais bien trop mal à l'aise avec la nudité féminine. Ma seule histoire d'amour remontait à un camp de vacances et nous nous étions tenus la main. J'avais juste neuf ans ... Alors voir Maddie nue. Non, pas que cela me soit déplaisant. Au contraire. Je restais là sans rien dire pendant qu'elle ôtait sans aucune honte ses remparts de tissus qui palliaient à sa nudité.


- Alors ? Comment me trouves-tu ?

Superbe. Mais ce seul mot ne sortit nullement de mes fines lèvres à peine entrouvertes. Là encore la sonnerie retentit. Un seul coup. De toute manière, je n'attendais personne. Fronçant les sourcils, je me dirigeais vers la porte d'entrée tandis que Maddie, elle, était plus qu'à l'aise avec sa nudité. A savoir qu'elle venait de prendre une pose lascive sur mon canapé.
Chouette. J'ouvris la porte, mâchoires serrées et regard tendu.


- Oui ?






HJ : Merci Ezio, d'être passé par là ^^




Dernière édition par Tybalt Hungen le Mar 18 Juin - 15:11:41, édité 1 fois
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Ezio Shepherd
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeLun 17 Juin - 22:16:14

« Remonterais-je le fleuve
de mes années,
Vers la source de nos rires
et de nos pleurs,
Je ne suivrais encore le torrent
des heures
Entre ses rives effondrées de fleurs
fanées,
Mais voudrais qu'il aille
ainsi qu'à présent - glisser
Au nombre des flots innommés. »

L. G. Byron.



Mois de juin. Le soleil jouait dans le feuillage vert de ce pauvre arbre solitaire. Le Colin's Café avait investi les lieux depuis maintenant 3 ans, disposant ses tables et chaises autour du vieux centenaire, étouffant ses racines à coup de pieds, chaussures, taches de café, thé, gâteaux, conversations, bruits, pleurs et rires. Pauvre monde.
A quelques tables de là, une jeune femme lisait. Elle portait une longue robe informe aux tons délavés dont le but était probablement de cacher les rondeurs qu'elle jugeait disgracieuses. Sa peau était blanche, presque diaphane, on aurait pu lire à travers elle... Elle se cachait derrière une grande mèche de cheveux brun et c'était dommage. Car en y regardant de plus près, elle avait le visage d'un ange. Elle semblait triste et ne cessait de consulter un petit téléphone plus silencieux qu'il n'aurait dû. Il n'avait probablement pas rappelé...

- Tu m'écoutes quand je te parle??

Ezio émergea de sa torpeur.

- Bien sûr.

Saoirse secoua la tête et remonta ses lunettes de soleil sur le sommet de son crâne, dégageant ainsi son joli visage des petites mèches châtains qui l'encadraient habituellement. Elle abordait du bout de ses lèvres glossées une moue légèrement inquiète et plongea ses yeux bruns dans ceux encore plus sombres de son frère.

- Non mais tu t'es vu? On dirait que tu n'as pas dormi depuis des mois! Tes yeux sont cernés, tu as l'air épuisé et tu as maigris... tu manges au moins?

« Dagda Devos, Gabriella, sors de ce corps! »

- Saoirse … épargne-moi ce couplet. Je vais bien. Je mange, je dors, je vis, je respire et parfois même je ris.

La jeune femme soupira et se rejeta en arrière sur son siège.
Ezio en profita pour détourner la tête et se lança dans la contemplation de la façade d'un hôtel particulier.
Oui il était fatigué, non il n'avait pas dormi et peut-être qu'effectivement il n'avait pas respecté les trois repas équilibrés par jour prônés par l'ensemble de la société bien portante. Mais il se sentait bien. Soulagé. Les pensées qui s'étaient bousculées jusque là dans son esprit étaient à présent couchées sur le papier et ne lui causaient plus ces douleurs atroces d'un trop plein d'émotion qui refuse de s'exprimer. Elles ne s'enfuiraient plus et lui appartenaient toujours. Enfin, il allait pouvoir écouter le silence de ses propres pensées. Écouter le monde...et chasser son image.

- … Andrew le trouve super, il affirme que sa sensibilité s'accordera parfaitement avec tes textes...


Il ferma un instant les yeux et laissa la chaleur du soleil envahir son visage, s'accordant même un léger sourire de temps à autres aux palabres de Saoirse.

- … à deux pas d'ici, on devrait y aller.


Ezio sursauta.

- Là? maintenant? On devrait pas plutôt prendre rendez-vous?

« Ne pas trouver de dates qui s'accordent avec nos deux agendas, remettre à plus tard et oublier tout ça? »

Déjà Saoirse réglait le serveur et lui empoignait le bras d'un air ravi. Aurait-il dit oui sous hypnose?

L'une des activités qui rendait Saoirse la plus heureuse dans l'existence était de s'occuper de la vie de ses frères aînés. Elle prenait son rôle très à cœur et débordait d'énergie, d'idées, de connaissances, de plans … de contraintes, d'horaires, de règles à respecter et autres choses fatigantes.
Elle l'entraîna à travers les ruelles Londoniennes tout en babillant gaiement de sujets divers et variés, qui allaient de la santé de toute la famille qu'il n'avait pas vu depuis des mois, à l'avancée de son histoire d'amour avec Andrew, tout en passant parce ce qu'elle pensait de sa vie à lui …

- Tu devrais te trouver une jolie copine. Regarde! La plupart des nanas nous observent. Elles crèvent de jalousie à mon égard! Celle-là, tuerait pour être à ma place. Le côté beau brun sombre et ténébreux c'est vraiment en vogue tu sais?


Saoirse, possessive, resserra un peu l'étreinte sur son bras et repris son bavardage. Ezio répondait de façon automatique, balbutiant les réponses qu'il fourguait depuis des années, mais que les gens insistaient pour qu'on leur resservent régulièrement.
Elle jouait souvent à ce jeu avec lui. Faisait semblant d'être son amante, redoublant de câlins et gestes proches en public. Au début il avait été mal à l'aise, puis il avait laissé faire, comme d'habitude. Elle était la seule qui eût pu lui faire faire tout et n'importe quoi, même si c'était contraire aux peu de principes qu'il respectait.

- C'est ici. Tu vas voir, il va te plaire. Fais-moi confiance.


Elle sonna. Un seul coup, bref.

La porte s'ouvrit sur un jeune homme à l'air hagard, légèrement crispé. Du coin de l'œil, Ezio entr'aperçut une jeune femme vêtu d'un épiderme très ... intéressant.

- Saoirse, on tombe mal là.

La jeune femme rougit soudainement et détourna poliment la tête pour se concentrer sur son frère.
Et Ezio de la gratifier d'un immense sourire malicieux qui transforma son visage aux allures mélancoliques.



HJ: je me suis permis...
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeMar 18 Juin - 16:23:37

Quand j'ouvris la porte, je me trouvais nez à nez avec une femme et un homme. Le temps de rassembler mes esprits et je les connaissais tout les deux.
Maddie quand à elle, s'était levée de mon canapé, toujours nue, et avait placé l'une de ses mains autour de ma taille. Souriante, elle s'offrait nue, aux regards de mes "invités".


- Va t'habiller Maddie. Enfin ... Je me frottais le crâne, gêné que les deux personnes présentes à ma porte aient vu un tel spectacle. Non pas que Maddie, soit désagréable à regarder ... C'était même le contraire. Elle revint enfin vers nous, tandis que par un geste, j'invitais mes deux inconnus à entrer et fermais la porte derrière eux.

- Content Tyb' ? Bien que je ne crois pas que ça ait dérangé Monsieur. Non ?

Elle savait se mettre en avant. Ma modèle avait par moments, un caractère insupportable et impossible à vivre. Mais son professionnalisme était éloquent. Après ce moment douloureusement gênant, je reconnus la jeune femme qui avait rougi quelques instant plus tôt. Saoirse. Je lui souris néanmoins, toujours tendu. Car cet homme, je le connaissais malgré tout. Il était présent, sur l'une de mes gigantesques toiles, avec cette femme. Femme qui m'avait touché avec son air mélancolique, lors d'une excursion à Paris, au Jardin des Tuileries.
J'avais griffonné son visage, son expression sur mon carnet noir, de petit format. Dont un sortilège assurait que des feuilles s'y trouveraient toujours. Jamais je ne le jetterais. Il faisait partie de mon statut d'Artiste. Pour en revenir à cet homme, son nom m'était parvenu quand je peignais.
Tegid. C'était comme cela qu'il s'appelait. Je restais encore stoïque pendant de longues minutes à les contempler tout les deux. En même temps, les visites se faisaient rares à mon Loft. Je pouvais y rester des jours, des semaines, des mois, enfermé à peindre. Et quand je ressortais, j'étais pâle, le visage émacié et je ne perdais pas une seconde pour me restaurer au Pub du coin. Virginia, la serveuse y était habituée. Et quand j'arrivais, elle me préparait une lourde collation que j'ingurgitais en quelques secondes.


- Tybalt ! Tu te réveilles ? Tu n'offres rien aux invités ? M'invictiva Maddie, tout en me secouant tel un prunier. J'en oubliais mes bonnes manières, en communauté ...

Je les priais de prendre place sur mon canapé, Maddie engageant, comme à son habitude, la conversation. Pour ma part, j'étais affairé à trouver des verres propres parmi toutes mes saletés. Après d'intensives recherches, j'en dénichais, quatre. Et fouillant dans mes larges placards, je trouvais de quoi grignoter. Des scones aux myrtilles faits par ma mère. Maddie les adore. D'ailleurs cette dernière ne se fit pas prier pour en prendre un, frais de ce matin.


- Servez-vous ! Je vais aider Tybalt. Vous voulez boire quelque chose ? Alcool ?

- Ne les rend pas ivres avant que je sache le pourquoi de leur venue. Ce serait appréciable. Dis-je en prenant place, avec mes invités. Un verre rempli de jus de citrouille à la main. Je servais les trois autres verres de la même boisson et regardais toujours cet homme à la dérobée.

- Saoirse, en quoi puis-je vous aider ?

- Ah bah tu la connais ? C'est nouveau ça ! Me lâcha une Maddie rieuse et curieuse. Je vis la jeune femme manger encore un des scones de ma mère. Décidément, je lui en ferais des compliments.

Mains sur les genoux, j'attendais que mes invités se manifestent. Je n'étais jamais enclin à la conversation. Mais je ne pus m'empêcher de demander, la gorge nouée et le regard intense :


- Vous êtes Tegid ?

Je devais savoir. Ce Don m'était utile. Du moins, par moments. Mais si jamais il me demandait comment je le savais, je me devais de mentir.
Ne rien divulguer, c'est mon secret.
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeMar 18 Juin - 18:36:58

Ça n'avait pas dérangé monsieur en effet. Rien que pour la beauté du modèle et la tête de Saoirse dont les deux pieds ne parvenaient pas à s'accorder sur le mouvement à avoir -reculer ou avancer- Ezio était ravi d'avoir fait le déplacement. Il abordait toujours son petit sourire satisfait et malicieux lorsqu'il franchit le seuil de la porte.
Pourquoi tant de simagrées à propos de la nudité? Un corps nu était toujours plus harmonieux que vêtu.
Ezio se laissa guider à l'intérieur, scrutant l'atelier du jeune peintre avec un intérêt notoire. Il y régnait ce qu'il aurait qualifié de fouillis artistique. Agréable.

Et puis le traditionnel jus de citrouille fit son entrée... ce que regretta aussitôt Ezio. Il en disait déjà long sur le jeune peintre. Il n'y avait qu'un sorcier pour proposer du jus de citrouille...
N'y avait-il donc aucun peintre moldu qui eût pu faire l'affaire???

Ezio lança une œillade maussade à sa sœur et se renfrogna en se laissant tomber sur le canapé. Elle devait savoir pourtant. L'alcool du modèle impudique le tentait déjà plus...il bouda le verre qu'avançait le peintre face à lui et reporta volontairement son attention sur la jeune femme afin de rendre sa sœur aussi mal à l'aise qu'il l'était lui-même.
Les scones n'eurent pas plus de succès et furent refuser d'un simple mouvement de tête.
Saoirse avait tiré les sonnettes d'alarmes : raclement de gorge, gros yeux, petits coups de pieds et voix plus haut perchée qu'à son habitude.

- Nous venons de la part d'Andrew qui m'a...
commença-t-elle.
- Non, Ezio.
Interrompit-il brusquement.

Comment avait-elle osé.

- Quoi?
Poursuivit-elle de plus en plus interloqué par les attitudes maussades de son aîné.
- C'est Ezio, mon nom.
Siffla-t-il d'une voix sourde à l'attention du peintre qu'il fixait maintenant de ses prunelles sombres.
- Heu... oui, en effet.
Elle posa une main sur le genou de son frère dans le but de calmer l'agressivité de son frère.

Ezio continuait à fixer le peintre avec intensité, pressé désormais de ressortir de l'atelier au plus vite. N'était-ce la présence de magie dans l'air, il avait un mauvais pressentiment. Celui de ne pas être à sa place. Une vague nausée l'avait envahi et il avait trop chaud. Le loft, plein de charme quelques instant auparavant lui semblait désormais surchargé, manquant d'ouvertures, bien trop peuplé... pas du tout à son goût.

- Mais qu'est-ce qui te prend??
murmura Saoirse au creux de son oreille.

Il répondit d'un haussement d'épaules. Elle poursuivit en direction de Tybalt:

- De la part d'Andrew donc, qui m'a dit que tu songeait à te lancer dans l'illustration d'œuvres. Et nous avons pensé qu'Ezio et toi pourriez peut-être vous entendre. Andrew est son éditeur... Mon frère est poète et...


Elle s'interrompit, s'attendant à ce que son frère prenne le relai pour parler plus amplement de son œuvre mais ce dernier lui faisait payer sa pseudo trahison en gardant le silence. Bras croisés, enfoncé dans le canapé, il se contentait de dévisager les personnes qui lui faisait face. Il n'avait jamais autant ressemblé à ces poètes romantiques tourmentés qu'il citait à longueur de journée.
Quant il détourna les yeux se fut pour errer du regard parmi les toiles du peintre. Beaucoup de portraits, de la jeune femme nue notamment, quelques paysages... il avait du talent. Mais il ne ferait pas l'affaire. Il fallait bien s'entendre avec un illustrateur, il fallait se côtoyer, se connaître, s'apprivoiser... et les baguettes et jus de citrouille ne faisaient plus partie de la vie d'Ezio depuis des années. Saoirse aurait dû se douter que cela ne ferait pas l'affaire. Il lui en voulait un peu de l'avoir entrainer là dedans. Elle le connaissait bien pourtant. Ça ne durerait pas. Saoirse aurait attendri une pierre... mais tout de même.
Un paysage d'Ecosse retint son attention un peu plus longtemps que les autres... La lande s'y déroulait à perte de vue. La toile apaisa un peu le poète qui retrouva sa langue, pour ne s'adresser qu'à Maddie.

- Vous disiez avoir de l'alcool? … Depuis quand êtes-vous modèle?


Il pouvait sentir le sang de Saoirse bouillir dans ses veines...Il lui décrocha un vague sourire en coin. Il supportait très mal l'alcool.


Dernière édition par Ezio Shepherd le Mer 19 Juin - 15:35:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeMar 18 Juin - 21:24:10

J'en étais certain. C'était bien Tegid qu'il s'appelait et non Ezio comme il tendait à confirmer. Depuis ma question, plus rien n'était au beau fixe. L'ambiance était devenue froide mais Maddie n'avait pas l'air de s'en soucier. Et Saoirse était elle, aussi, mal à l'aise.
En ce qui me concerne, c'était presque si je broyais mes genoux, tant mon anxiété était grandissante. L'homme n'était pas enclin à la discussion et le fait d'un potentiel travail avec lui, était peut-être à proscrire finalement. Même si Andrew, voulait nous faire nous associer. Je me grattais la tête, sensible à ce qui était en train de se passer.
Il y avait bien que cet homme, Tegid, et Maddie qui étaient à l'aise. Cette dernière souriante, se laissa glisser à côté de mon invité masculin, un verre de whisky à la main.


- Vous avez raison, le jus de citrouille c'est dégoûtant. Il a bien essayé de m'en faire boire mais ça ne vaut pas un peu d'alcool. Hop ! Dit-elle en versant une large rasade de l'alcool ambré dans le verre de Tegid/Ezio. Roucoulant comme à son habitude, pour une fois je n'étais pas sa cible, elle ne se gênait pas pour toucher le bras du frère de Saoirse.

Si j'avais pu me cacher dans un trou de souris, pour sûr je l'aurais fait. Ou si j'avais pu transplane ailleurs, pareil, je l'aurais fait. Je me levais toujours anxieux et faisais les quatre-cents pas près de mes fresques monumentales. Je me mordais les lèvres, conscient de cette tension qui n'était pas prête de disparaître. Et pourtant ... Cette femme, lui. Je les connaissais. Cette fois-ci, je décidais de mettre une lampée de whisky dans mon verre. Même si je ne supportais nullement l'alcool, je serais plus détendu. Quoique ...


- Pour répondre à votre question, je suis modèle depuis que je suis rentrée à l'Université de Westminster. J'ai toujours aimé l'art, et du coup j'en fais profiter les autres. Lâcha une Maddie, prête à faire rêver mon invité masculin. Moi, je me raccrochais à Saoirse, espérant du fond de mon âme que cette entrevue finirait au plus vite. Ayant bu, mon verre avec une rapidité déconcertante, je le reposais sur l'évier, prêt à m'en servir un autre.

Mais Maddie d'un regard qui en disait long, m'ordonna de m'arrêter là, tandis qu'elle touchait ostensiblement l'homme assis à côté d'elle. Elle oubliait qu'elle avait des spectateurs.


- Et vous ? Depuis combien de temps êtes-vous un poète ? Ou est-une vocation arrivée très tôt chez vous ? Vous m'intriguez ...

...

Je devais me pincer pour ne pas rêver. On était venu me voir, c'était elle qui était sous le feu des projecteurs. Je me mordis encore les lèvres, c'était cette même sensation que quand j'étais enfant. Il y avait ma sœur qui brillait de milles feux et moi, le petit mouton noir, considéré comme "étrange" par le restant de la famille. Et elle, c'était toujours elle qu'on voyait de prime abord. Quoiqu'elle fasse, c'était toujours parfait et même si elle venait à échouer, on ne lui en tenait jamais rigueur.
Lentement mon regard bleu-gris accrocha cette toile où ma sœur était représentée. Je l'avais peinte le jour de son vingtième anniversaire, avant qu'elle ne meure. J'avais immortalisé son dernier souffle et je n'avais jamais donné la toile à ma mère. Je l'avais égoïstement gardée. Elle était souillée de mes larmes, larmes d'un petit frère qui aurait aimé sortir de l'ombre de sa sœur. Et encore, j'en avais gardé des séquelles, car mes toiles étaient toutes signées par un pseudonyme. C'était peut-être parce que je n'aimais pas les mondanités finalement ...
Je pris Saoirse par le bras, doucement, l'entraînant un peu plus loin. Alors que nous étions hors champ de mes invités, je lui parlais tout en la tenant par les épaules. Dardant mon regard éternellement mélancolique dans le sien.


- Ton frère. Il m'intéresse. Je ne saurais l'expliquer mais je veux cette collaboration avec lui. Je veux illustrer ses poèmes.

Je n'avais pas pour habitude de m'exprimer aussi fermement. Je laissais la place aux autres, mais cet homme là m'intéressait vraiment. Il dégageait quelque chose de mystérieux, que je saurais retranscrire dans mes peintures ou même dans mes fresques.
J'entendis un rire, c'était Maddie, qui d'après les intonations aiguës de ce dernier, me démontrait qu'elle était ravie d'être venue. Vraiment.


- Je me trompe Ezio, ou j'ai bien vu que vous aimiez les belles courbes non ? En tout cas vous êtes très beau !

C'était vraiment de pire en pire.
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeMer 19 Juin - 15:33:15

Les petits glaçons au fond de son verre dansaient alors qu'il les faisait tournoyer nerveusement. La jeune femme babillait, le touchait et lançait tous les signes d'une disponibilité pour la soirée. Ezio jeta un oeil à Saoirse, qui disparaissait à l'autre bout du loft, entrainée par le petit peintre.

S'il faisait des avances à … Maddie, Saoirse le trouverait inconvenant, mais finirait par trouver sain qu'il fréquente une femme. Peu importe que ces mœurs soient aussi légères que sa tunique.
S'il éconduisait la demoiselle, en revanche elle serait déçue de le voir une fois de plus refuser de s'ouvrir, mais finirait par convenir qu'il avait bien fait, car c'était probablement une fille facile.
Quoi qu'il en soit, elle le soutiendrait. Comme elle l'avait toujours fait. Ce qui était agaçant les jours comme aujourd'hui où il n'avait qu'une envie: la contrarier. Mais elle était sa sœur et il l'aimait. D'ici quinze minutes tout au plus, sa colère serait retombée, et il ne parviendrait même plus à lui en vouloir. Saoirse avait été là... dans les meilleurs moments comme dans les pires...qui avaient été... vraiment pires et déjà, il sentait qu'il n'était plus aussi fâché qu'un instant auparavant. Après tout, rien ne l'obligeait à travailler avec ce jeune garçon. Il suffisait de prendre son mal en patience puis d'éconduire poliment l'artiste en prétextant je ne sais quelle sensation de non feeling entre leurs œuvres... ça prendrait une demi-heure tout au plus.
Il accorda à nouveau toute son attention à Maddie et tâcha de se détendre un peu, du mieux qu'il pu.

Les courbes?  Ezio n'avait pas le temps de répondre à l'une de ses questions qu'elle enchaînait sur une autre et ses bavardages lui embrouillaient l'esprit tout autant que l'alcool de son verre... qui était... fort. Très fort.

- Je ne crois pas qu'on devienne un jour poète et d'ailleurs si on l'est vraiment... en tout cas ça ne se date pas... c'est plus un ressenti... après tout n'importe qui peut se dire poète...


Explications qui semblaient passionner la jeune femme qui sans l'écouter plus que ça, le dévorait des yeux. Assez mal à l'aise, Ezio eut le sentiment d'être un pauvre morceau de viande agité devant une lionne.
Il y avait de l'agitation dans l'air. Percevable. Quelques notes sourdes émanant de la voix du petit peintre traversaient les ondes sonores des palabres de la jolie vénus. Il semblait agité. Et lui devait avouer qu'il n'était pas tranquille non plus. La chaleur de la pièce combinée à celle de l'alcool le rendait malade.

Saoirse


- Il t'intéresse???! Je veux dire... je ne suis pas surprise qu'il puisse être intéressant. C'est un garçon pour le moins... mais...
Saoirse en perdait ses mots. Tu n'as lu aucun de ses poèmes et il n'a pas daigné décrocher un mot... alors j'avoue que j'ai du mal à saisir ce qui a pu te séduire en si peu de temps et d'efforts...

Le côté tordu et tourmenté de l'artiste probablement. Elle ne comprendrait jamais. Elle n'était pas une artiste. Les poèmes d'Ezio lui plaisaient, la touchaient même, mais elle avait été bercée par eux et s'y accrochait comme une bouée plus qu'à un art. Elle se sentait bien incapable d'apprécier un paysage comme lui, ou encore de juger une toile comme Andrew, de dire si la sensibilité d'un artiste paraissait à travers son coup de crayon. Elle était tout bonnement dans l'incapacité de créer...
Elle jeta un œil à son frère, beau et mélancolique, le regard doux, son verre d'alcool à la main – la soirée risquait d'être longue- avec cette fille à moitié vautrée sur lui. Un élan d'orgueil se mêla à une farouche jalousie. Fière de le voir plaire, fière d'être à son bras, d'être sa sœur... jalouse de n'être que sa sœur et de devoir assister au gâchis qu'il était capable de faire alors qu'il aurait pu être tant. Jalouse de ne pas avoir suffisamment d'influence sur lui pour lui dire de reprendre sa vie en main. Arrêter d'observer et agir. Vivre.

Ils n'avaient jamais eu la même vision de la vie. Elle était pleine de projets, aimait anticiper le futur, prévoyait, calculait réfléchissait, casait des gens dans son emploi du temps, mettait les choses dans des cases s'acharnait à occuper chaque instant de sa journée et pensait à demain. Ezio, lui, profitait de l'instant présent, d'une émotion immédiate, il ressentait, respirait, ne faisait rien, partait sur un coup de tête, ne restait jamais longtemps, ne savait pas forcément où il serait demain, car demain... c'était plus tard. Alors qu'elle avait besoin de tout prévoir, il aimait être surpris par la suite. Peut-être avait-il raison après tout et peut-être avait-elle tort.

- Ecoute Tybalt, si vraiment tu le veux il va falloir le convaincre. Ne le prends pas mal, cela n'a rien à voir avec toi, nous sommes tous persuadés du bienfondé de votre association et au fond je sais que lui aussi, mais je le connais assez pour t'annoncer que ça ne va pas être aussi évident que je le pensais. Ezio a quelques manies... dont il faudra que nous parlions... plus tard. Et... heu …. évite de parler magie et tout ça tu veux bien?


Sur le canapé, la conversation battait son plein au rythme des cils de Maddie qui déployait l'artillerie lourde : rire de gorge, main sur la cuisse, claque sur l'épaule. Saoirse soupira. Peut-être allait-elle le laisser galérer encore quelques minutes... Jusqu'à ce qu'il lui jette ce regard implorant qu'elle aimait tant -sors-moi de là- ça lui apprendrait après tout.

- Je suis tout de même curieuse de savoir. Et si ces poèmes étaient une daube infâme... tu prends de sacrés risques là non?
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeJeu 20 Juin - 21:18:10

Pourquoi avais-je ouvert cette porte ? C'était la question qui me taraudait depuis un bon moment. J'étais vraiment un sociopathe chronique et il fallait que je me soigne. Alors voir, les deux personnes présentes dans mon Loft, me ferait peut-être du bien. Mais rien n'était moins sûr. J'étais habitué depuis mon plus jeune âge à ne rester qu'avec ma sœur. Peut-être était-ce là une idée falsifiée et dépourvue d'intégration sociale, mais rien n'y faisait, je n'aimais pas les autres. Et ils me le rendaient bien.

Mais au fond de mon esprit, j'étais heureux et étonné de cette visite. Je connaissais Maddie et ses extravagances, Saoirse et sa générosité mais pas lui. Pas cet homme qui n'était lui aussi que mélancolie à travers ses iris sombres. Du coin de l’œil, j'avisais ma modèle, toujours usant de ses atouts pour charmer l'éphèbe sur mon canapé. Caresses effleurées sur le bras masculin, rires de gorge, pincement de lèvres. Elle savait y faire. Pour ma part, dès qu'elle s'approchait, je me mettais en retrait. Je n'aimais pas le contact, pas ainsi. Il fallait que ce dernier soit réfléchi, attendu et non pas malsain, comme Maddie était en train de m'en faire une démonstration.
Je me grattais la tête, conscient de mon anxiété qui me dévorait tout entier. Mais je n'y pouvais rien, cette situation me soumettait au stress et à la nervosité. Encore plus que quand je suis présent à mes vernissages. Et encore à ces derniers, je reste en retrait. On ne connaît pas mon visage ...

Mais je serais peut-être amené à me montrer sous les feux des projecteurs si par chance, je collabore avec ce poète. Rien que cette simple idée me paralyse et me fige. Je reste un moment sans voix, tout en scrutant Saoirse de mes prunelles. Je ne saurais évoquer ce sentiment qui m'étreint. J'ai peur. Voilà tout. Peur de ne pas être à la hauteur, peur que l'on découvre ce don qui se déclenche à mon premier coup de pinceau sur la toile. Peur de montrer qui je suis réellement. C'est bien pour cela que je ne me suis jamais peint. Aucun auto-portait présent sous mes bâches virginales, il n'y a que les Autres. Ceux que j'ai peints au gré de mes excursions, de mes voyages. Ceux que j'ai sublimés par mes coups de pinceaux et ceux que j'ai enlaidis.
Et maintenant, je repense à cette toile. Présente au fond de mon Loft, cachée sous une toile auparavant blanche mais devenue grisâtre avec le temps. A cette femme et à Lui, Lui qui ment sur son identité. Je me mords les lèvres tout en regardant Saoirse et je rougis, surpris qu'elle me fixe avec une telle intensité.


- Je vous ressers ? Votre verre est vide ! Allez on trinque ! Encore Maddie qui voulait rendre ivre mon invité. Je sentais que ce dernier n'était pas à son aise. J'avais cette même sensation, ce sentiment où tout m'était confiné et exigü. J'émis un léger toussotement, et regardais Saoirse, seul rempart qui me raccrochait à cette Réalité que je ne voulais pas voir.

Elle me parlait et j'écoutais. Que je devais le convaincre et que ce ne serait pas chose aisée. Et que je ne devais pas montrer mes qualités de Sorcier en sa présence ... J'hochais la tête en signe d'assentiment et consentis à répondre à ses multiples interrogations. Interrogations, qui je devais l'avouer, me mettaient encore plus mal à l'aise. Du moins, plus que je ne peux l'être.


- J'aime ce côté tourmenté. Bon, je me doute que ça ne doit pas être la première fois que tu entends cela à propos de ton frère mais je sens et j'en suis même certain que cette collaboration portera ses fruits. Même s'il me faudra le convaincre. Et pour ça, je ne suis pas doué ... Je ne l'ai jamais été. Je peins et c'est tout.

Je le reconnaissais, c'était faible comme arguments. Mais je ne me dévoilais qu'avec mes peintures et rien d'autres. Les belles paroles, les emphases, les discours enflammés, c'étaient pour les autres. Je leur laissais gentiment ma place.

- Promis, je ne serais pas Sorcier, si ça peut aider. Et pardon pour Maddie ... Elle est gênante parfois. Dis-je en me grattant la tête, fortement embarrassé. J'étais habitué à sa personnalité depuis le temps, mais les autres ?

L'homme en était presque dévoré par cette Amazone, dont les verres ne désemplissaient jamais. Elle buvait, elle se resservait.


- Je veux prendre le risque. Je veux voir ce que nous ferions ensemble. Je veux voir, je veux aller dans mes derniers retranchements ! Je dois prendre ce risque, car sinon jamais je ne le pren ...

- Oh bah oups ! Désolée ! Bruits de verres brisés et éclats de rire. J'avais un mauvais pressentiment.

- TYBOUNET ! J'ai renversé de l'alcool sur ton invité ! Et une Maddie remplie d'alcool qui titubait vers nous, elle s'excusa dans mon oreille, son haleine avinée me faisant presque tomber à la renverse. Plus rien ne pouvait être pire.

- Tiens ! Je prends ça ! Eziiiiiiio !

Elle avait pris une de mes bâches, recouvrant un de mes tableaux ...
Si, ça pouvait être pire.

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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:25:41

Et saoirse de commencer à se demander si l'association des deux artistes ne serait pas une profonde incitation au suicide collectif...
Le petit peintre semblait se confondre en angoisse et tics nerveux. Ses mains se tordaient, son regard paraissait vouloir se raccrocher à n'importe quels yeux bienveillants prêts à le secourir. Encore un adepte de la confiance en soi... Ce club devait être celui qui comportait le plus de membres au monde.

La jeune femme le détailla un instant alors qu'il exposait son envie d'illustrer les poèmes d'Ezzio et lui sourit avec douceur. Ce jeune homme donnait envie qu'on le protège. Il semblait si nerveux.
Saoirse tacha de lui transmettre un peu d'assurance à travers un regard empreint de chaleur.
Voilà un comble. Le genre de situation qu'elle ne vivait qu'avec son frère. Elle débarquait à l'improviste dans ce loft, prête à sortit son magicochéquier s'il le fallait pour convaincre ce jeune peintre de se lancer dans l'aventure... et se retrouvait à être suppliée par lui de le laisser participer, alors que le premier intéressé entreprenait un auto-sabordage de masse.... il se démenait avec son deuxième verre de whisky. Il était temps d'intervenir car il était évident pour eux deux qu'elle ne serait pas en mesure de le porter jusqu'à l'appartement.

- Gênante? C'est un euphémisme Tybalt...

Ezio


L'alcool ambré se répandit autant sur le sol que sur sa chemise. Ezio bondit hors du canapé, comme s'il avait été brûlé. Déjà la jeune femme arrachait une bâche et se précipitait à ses pieds pour éponger. Elle se releva en riant et posa une main sur la chemise de l'homme, probablement pour l'inciter à ôter l'étoffe détrempée. Il recula brusquement, manquant de renverser une petite table sur laquelle se trouvait des palettes, tubes, pinceaux, flacons de térébenthine et autres ustensiles à la fonction inconnue.

- C'est bon, ce n'est rien.
Bougonna-t-il. En repoussant la jeune femme dans un mélange de délicatesse polie et de « n'y revenons plus ».

Avec l'audace de ceux qui ne se laisse pas désarçonner à la première ruade, elle continua son ménage au sol, prenant soin d'exposer la douce courbe de son échine aux yeux de tous.
Ezio en profita pour aller observer la toile mise à nue. Il s'agissait d'un paysage... un château en ruines qu'il connaissait pour y avoir errer des heures durant les jours de pluie. Seuls journées où l'on ne risquait pas de se faire piétiner par une horde sauvage de touristes. L'écosse n'est plus ce qu'elle était. Il se retourna alors vers le peintre et Saoirse qui étaient restés en retrait, l'air encore plus désolé -si c'était possible- pour le premier, le visage dévorée par une jalousie excédée pour la seconde. Ses yeux sombres scrutèrent l'un puis l'autre, brillant d'un intérêt soudain.

- Comment avez-vous fait pour qu'aucun touriste ne gâche votre vue? Vous arrivez à peindre le paysage sans les humains qui le peuplent? A moins qu'il n'y ait eu personne au château d'Urquhart ce jour-là?


S'il était facile de se couper du monde dans une pièce pleine à craquer pour se consacrer à ses pensées, il devait en être autrement plus difficile de faire abstraction de silhouettes mouvantes et bruyantes lorsque l'on peignait.
La fidélité des détails était impressionnante, la lumière qui imprégnait les lieux, sublime. Ezio se planta devant la toile et posa le verre qu'il tenait toujours dans la main gauche à ses pieds.
Saoirse sourit. La magie allait opérer malgré elle. Le ton admiratif de son frère en disait long. Il aimait. Il ne restait plus qu'à le laisser s'enthousiasmer seul, attendre quelques jours et cela deviendrait une obsession. Bien trop facile à manipuler ce garçon.
C'était de cette façon qu'elle l'entreprenait depuis des années. Lui laisser imaginer que l'idée venait de lui. Que la chose était indispensable et hop! L'affaire était dans le sac.
L'odeur du whisky sur sa chemise commençait à incommoder Ezio. Le tissu collait à sa peau et ne semblait pas prêt de sécher.Il grimaça en secouant l'étoffe de lin sombre, ce qui ne manqua pas d'attirer Maddie qui saisit l'occasion au vol d'un bond gracieux.

- Vous devriez retirer ça Ezio, croyez-moi vous n'aurez pas froid. Et puis ainsi, je me sentirai moins seule.
Ajouta-t-elle en se penchant vers lui, au creux de son oreille.

Il ne prit pas la peine de répondre autrement que par un léger sourire en coin, attiré par une seconde toile derrière la première qui représentait un homme jouant du violon sur les quais de la Tamise.

- Vous permettez?
Demanda-t-il à Tybalt sans attendre la réponse.

Il déplaça très légèrement le château d'Uquhart de la main gauche, tout en maintenant la toile de sa main droite pour ne pas l'abîmer. Le violoniste apparut entièrement. La toile n'était pas achevée, seulement esquissée, mais déjà, on pouvait ressentir l'émotion qui se dégageait du musicien. Son visage était émacié et profondément inspiré, presque habité. En l'observant plus longuement on aurait pu entendre les notes émises par son instrument. Ezio imagina qu'il s'agissait de l'Adagio d'Albinoni.

Saoirse vint rejoindre son frère devant les toiles, prenant soin de se glisser entre lui et la muse du peintre marquant soigneusement son territoire en frôlant l'épaule de son poète. Les deux jeunes femmes se dévisagèrent un court instant...un sourire forcés aux lèvres de chacune.

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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeDim 30 Juin - 21:10:47

J'avais envie que cette entrevue finisse au plus vite. J'étais au plus mal, gêné par Maddie qui n'en faisait qu'à sa tête. Elle essayait de rendre ivre mon invité et d'en faire son objet de prédilection. Si j'avais pu être à un autre endroit à cet instant précis, j'y aurais été. Mais la tournure des évènement allait-elle tourner en ma faveur ? Pour ma sœur, cela avait été toujours ainsi. Elle s'en était toujours tirée avec les honneurs sans heurts. Pour mes parents, j'étais l'Artiste, celui qui devait faire sa place dans le monde. Encore plus que pour les autres ...

J'étais le mouton noir de la famille, haï parce que je ne suivais pas les traces de mes ascendants. J'avais toujours été le rêveur, à préférer griffonner sur les parchemins ou à dessiner dans la salle commune des Serdaigles, tous mes camarades de classe. Ces derniers en avaient eu pour leurs grades, je les avais dessinés sous toutes les coutures, essuyant les foudres de certains et les compliments des autres. Mais il y avait un portrait que j'avais gardé, accroché dans ma chambre et dont personne ne devait connaître l'existence. C'était mon amour, celui que j'avais entretenu durant sept années mais qui n'avait été jamais réciproque. C'était Asleen Temple, qui me prenait toujours pour son ami, mais jamais plus.
Alors j'en avais gardé la mémoire, accroché sur le mur clair de ma chambre. A cette pensée, je redevenais nerveux, je ne savais pas pourquoi. J'avais juste envie de hurler, que Maddie arrête ses idioties et que Saoirse ... parte, elle, aussi. Je devais me calmer, redevenir serein, comme à l'ordinaire.

Ou mortellement stressé.

Or, la donne avait enfin changée. Mise à part que Maddie avait aspergé Ezio de Whisky et qu'elle avait entrepris de sécher ce dernier, tout était en train de changer. Je vis le poète, se tourner vers nous. Pour ma part, j'accusais son regard, interloqué. Mon cœur battait la chamade, et le stress me gagnait à chaque instant. Malgré le regard chaleureux et bienveillant de Saoirse, je restais le peintre peu sûr de lui, et mal à l'aise en société. Chez les Serdaigles, j'étais toujours l'élève assis seul au dernier rang. Celui catalogué d'étrange et de pédant. Alors que j'étais simplement dans la lune et bien trop timide pour aller vers les autres. Et je me réfugiais dans mon exutoire, l'Art. Il n'y avait que quand je noircissais des feuilles de parchemin, que je me sentais bien. Mais, j'avais eu mon diplôme avec Mention, alors tout allait.

Mes parents avaient comme à leur habitude encensé ma sœur qui avait trouvé un travail rémunéré et proche de la demeure, tandis que moi malgré ma réussite manifeste, j'étais passé au second plan. Nous étions sortis pour fêter l'exploit de ma sœur et cette dernière s'éteignit deux semaines après, le jour de son vingtième anniversaire. Le chagrin qui s'ensuivit fut inexplicable tant il rendit mes parents malades. Elle était leur pupille, et moi ... rien. Alors à son enterrement, fait en grande pompe, je n'eus aucune émotion. Un regard vide, sans expression, je regardais ma sœur emportée par une maladie inconnue. L'instant d'après, elle était figée sur le papier pour l'éternité.
Je fus tiré de mes funestes pensées par le poète qui vint à me parler. Un sourire naquit sur mes lèvres et mes yeux bleu-gris se remplirent d'une excitation non feinte. Il avait vu l'un de mes tableaux et il en était intéressé. Là, le stress s'envola peu à peu et je repris légèrement confiance en ma personne.

Pour la première fois, depuis le début, j'étais serein. Enfin.


- Je me suis débrouillé pour me retrouver seul. Peindre ce paysage idyllique, il le fallait. Pour une fois, il y avait peu de gens, alors j'y fis abstraction. Vous savez plus rien n'existe quand vous commencer à mettre la première touche de couleur sur la toile. C'est ce qui m'arrive quand je peins. Et plus rien, ne peut m'en détourner. Dis-je en souriant tout en restant en retrait du poète. Les effusions, très peu pour moi. Même entre amis, je détestais cela. Et mes amis le respectaient.

Puis il vit l'échec. La toile inachevée. Je ne fus pas assez rapide pour l'en empêcher. Et puis même, je ne le pouvais pas. J'avais peint ce musicien au visage blême et émacié, un soir de Septembre au bord de la Tamise. Il m'avait interpellé, imprégné de sa sonate au violon, je n'avais pu que le retranscrire sur ma toile. Il était beau. Beau, dans sa folie inspiratrice. Beau, parce qu'il était vrai. J'étais resté là, emmitouflé dans mon manteau à braver le vent, à l'écouter. Jamais, je n'avais vu artiste aussi passionné que lui.
Me rapprochant du poète cette fois-ci, je ne pus que lui demander légèrement tendu :


- Vous aimez ?

- Bien sûr Tybounet ! Ce que tu peins c'est toujours empli d'un professionnalisme et d'une beauté inexplicables ! Je suis toujours scotchée ! A chaque fois ! Hein que c'est beau Ezio ?

Il n'y avait pas à dire, elle savait me mettre à l'aise. C'était ironique.
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] Icon_minitimeMar 9 Juil - 11:47:01

-Je le trouve très expressif. Alors, oui, on peut dire que j'aime.

Saoirse avait entrepris Maddie sur ses activités de modèle d'un air passionné. Faussement passionné, certes, mais elle jouait la comédie à merveille. Elle avait toujours su donner le change, elle, et ce, en toutes circonstances.

Bien qu'étant la benjamine, c'était de la fratrie, celle qui faisait face le plus aisément aux situations délicates ou aux gens indélicats. Aussi avait-on pris l'habitude de compter sur elle. Ce qui n'était pas pour lui déplaire.
Elle avait toujours aimé rassembler du monde autour d'elle et prendre soin des gens. De ses frères, qui lui donnaient du fil à retordre, de ses parents, à qui elle aimait rendre visite les bras chargés de bons petits plats, et des ses petits amis qu'elle semblait toujours choisir parmi les plus torturés et les plus nécessiteux - Andrew faisant exception, ou n'ayant pas encore dévoilé sa vraie nature...- affaire à suivre.
Elle aimait voir les gens auxquels elle tenait, heureux; S'occupait de leurs affaires avec une énergie et un charme qui laissaient peu de place à la protestation. Ainsi, elle avait remis en selle un frère aîné qui s'était par de nombreuses fois laissé détourner du droit chemin, s'acharnait à sortir le cadet de la mélancolie dans laquelle l'avait plongé son art et ses rêves et ne se sentait jamais aussi bien que lorsqu'elle avait les deux sous la main, à portée de vue et d'influence.
Aujourd'hui encore, le but à atteindre visait le bien être de l'un des siens, et même si elle avait éprouvé un malin plaisir à le voir se noyer dans les vices de la créature du loft. Faisant preuve d'une immense bonté exempt de toute rancune, elle tentait désormais de le sortir de ses griffes.

Toute malice avait disparue de son joli visage, ne laissant qu'une infime ombre au fond de ses yeux, détectable uniquement au regard des plus avertis. Saoirse noyait Maddie sous un flot de paroles, lui laissant à peine le temps de reprendre son souffle, l'accaparant et accordant par la même occasion, un peu de répit à son frère qui pu explorer à tout loisir les toiles de Tybalt sans avoir à gérer l'égocentrisme démesurée de la nymphe aux gênes de Vélanes – à n'en pas douter-.

- Vous souvenez-vous de ce qu'il jouait?

Cela avait son importance. Les détails avaient toujours de l'importance.
L'adagio en particulier. C'était un morceau qu'il associerait éternellement à la tristesse. A la disparition. Quelques réminiscence de l'enfance. Un enterrement d'Écosse où le mort avait fait sa dernière sortie aux sons des violons. Un bien petit mort... Cela datait maintenant.
Étonnant à quel point les instants en musique laissaient une empreinte différente que celle du silence. Un souvenir triste au toucher mais sans amertume... comme enveloppé d'un voile.
Peut-être était-ce pour cela qu'il affectionnait particulièrement les cinémas. Pour les bandes originales qui selon lui, faisait plus encore que le scénario. Les évènements en images le marquaient dans son métier de spectateur de la vie.
Parfois, il retournait voir un film et passait la séance les yeux fermés, à s'imprégner de l'ambiance et des voix. Il s'était toujours dit que la vie en musique permettait d'accepter les émotions tout en prenant suffisamment de recul pour ne pas se laisser désarçonner. Si les moments les plus tristes étaient accompagnés de musique, peut-être avait-on une chance d'être plus spectateurs que victimes. Peut-être alors les peines seraient-elles moins violentes et les souvenirs plus doux. Avec la musique, on n'était jamais seul. Les mesures portent les gens où les jambes échouent. Ne dit-on pas qu'à une certaine fréquence le cœur s'aligne sur les basses et bat au rythme de la musique?

– Il s'agit de la lettre à Élise de Beethoven. Ça m'a touché de l'entendre jouer cette mélodie et le peindre a été la seule manière d'immortaliser le moment.

Exit l'Adagio. Dommage.

Ezio sourit d'un air contrit au peintre. Il ne parvenait guère en général à cacher ses émotions.

– Je ne connais que la version pianistique de la lettre...

Il reprit son exploration dans un soupir, prenant le silence du jeune peintre pour un assentiment à parcourir ses œuvres.
Derrière, le violoniste, un paysage de ville, sombre lui aussi. Deux trois autres toiles de nus qu'Ezio embrassa d'un regard avant de se déplacer vers le fond de l'atelier, abandonnant les deux jeunes femmes qui échangeaient à propos de la pudeur des modèles...
Un peu plus loin, une grande toile blanche était posée devant un amalgame d'autres, de tailles conséquentes.
Se rappelant les quelques vers qui ouvraient la préface d'un recueil qu'il affectionnait particulièrement, Ezio eut une moue amusée.

« … et derrière le silence, laissez murmurer les secrets, derrière le vide d'une toile blanche, esquissez les plus beaux sourires ... »


Il tendit la main vers l'immense toile vierge pour la repousser délicatement. Aussitôt, le petit peintre se précipita et arrêta son geste avec nervosité.

– Et bien quoi? S'agit-il d'autoportraits disgracieux?

Le ton se voulait léger de façon à détendre l'atmosphère, mais quelque chose dans l'expression du jeune garçon qui se tenait devant lui, étouffa toute légèreté dans l'œuf.
Ezio soutint son regard un instant, tout en se demandant si le petit peintre n'allait pas rendre son déjeuner sur ses chaussures...
Puis la sensation de malaise revint. Une infime vibration de l'air... La tension du peintre était communicative... et tout interdit n'étant qu'un appel à la tentation, Ezio repoussa la grande toile.

Son visage lui transperça le cœur après des années d'absence. La courbe mélancolique de sa bouche lui retourna l'estomac si bien qu'il se plia en deux comme sous l'effet d'un coup.
Les ombres de ses cils semblaient se mouvoir et dessinaient autour de ses yeux sombres de petites guirlandes de douceur, elle était belle et triste. Quant à lui... il se sentait vide, malade, nauséeux.

Ezio se retourna brusquement vers le peintre, pâle, les traits tendus et lui saisit violemment le bras, enfonçant ses doigts dans l'avant bras de l'homme comme pour exorciser sa propre douleur. Il attira Tybalt face à sa toile.

- Qui est-elle?


Hors jeu.
* Avec l'aimable participation du peintre.*
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